Compte à terme, PEA et assurance vie
Jean Louis s'interroge sur le
versement des pensions alimentaires versées à des enfants
majeurs. Quelle différence de traitement fiscal entre une aide accordée
spontanément et une aide décidée par la justice ?
L’aide
spontané d’abord.
Les enfants majeurs doivent être dans le besoin. Au chômage, dans
une situation précaire par exemple. L’aide
est limitée à 5.698 euros (pour 2011) par enfant majeur pour un montant
réel et justifié et pour des dépenses autres que la nourriture et le logement.
Les pensions
alimentaires déterminées par décision de justice pour l’entretien de l’ex-conjoint et des enfants sont déductibles
pour l’intégralité du montant fixé par le juge. Un mécanisme d’indexation est
souvent prévu. Dans ce cas, le montant indexé sera déductible.
Si aucun
mécanisme d’indexation n’a été prévu, il est possible de prendre un indice de
référence admis. C’est celui de l’indice
moyen annuel des prix à la consommation. Il est alors possible de l’appliquer
spontanément et de procéder ensuite à la déduction, indexation comprise.
Comptes à terme, est- ce un bon moyen de faire fructifier une épargne
en attente d’utilisation ?
La réponse
est oui. Il faut peut être rappeler ce
qu’est un compte à terme. Vous prêtez de l’argent à une banque sur une période déterminée qui va
généralement de 3 à 36 mois avec entre ces deux extrêmes toutes les
possibilités : prêter sur 6 mis, un an ou deux ans par exemple. La durée
de détention, donc du placement, est directement liée à la rémunération servie.
Plus la durée est longue et plus le placement est rémunérateur.
C’est censé être une rémunération sans risque qui dépend de la solvabilité
de la banque et cet argent n’est pas investi en Bourse.
Il faut faire jouer la concurrence car
chaque banque ou plutôt chaque enseigne est autonome. Il y a souvent des écarts
de plus d’un point de rémunération pour des durées de placement identique.
C’est
généralement accessible à partit de 5.000 euros. Et c’est un versement en
une fois contrairement aux primes que l’on peut verser par exemple en assurance
vie. Du coté de la rémunération, les taux de rémunération servis sont compris
sur une année entre 2,40% et 3,25%. Attention, ces rémunérations sont taxées : elles deviennent respectivement 1,64% et 2,26%.
**Quels sont les pièges à éviter ?
**
Il
ne faut pas retirer son argent avant l’échéance fixée, soit 6 mois ou 1 an par
exemple. Sinon, il y a des pénalités et la rémunération n’est alors plus du
tout attractive. Il faut bien faire la différence dans le mode de rémunération.
Il ya des formules qui offrent une rémunération
progressive ou évolutive et d’autres
une rémunération unique.
Pratiquement
dans toutes les banques proposent des comptes à terme. Mais attention, il faut faire jouer la concurrence car
chaque banque ou plutôt chaque enseigne est autonome. Il y a souvent des écarts
de plus d’un point de rémunération pour des durées de placement identique.
Mieux vaut donc ne pas se précipiter. Il y a aussi des offres en lignes et
certaines banques étrangères qui font des offres alléchantes jusqu’à presque
4%.
Les
comptes à terme sont le complément idéal des Livret A et des LDD. Comme ces
Livrets sont plafonnés c’est avec les super Livrets bancaires une bonne
solution pour déposer son épargne de
précaution. Sans prendre de risque, bien entendu et c’est plus lucratif que les
Sicav monétaires.
**Laurent s'interroge sur le PEA - le Plan d’épargne en actions. Est-il
aujourd’hui intéressant d’en souscrire un ? L’assurance vie n’est elle pas
plus attractive ?
**
Rappelons
que l’on ne peut ouvrir qu’un seul PEA par personne majeure. Il s’agit d’une
enveloppe fiscale dans laquelle on loge soit des actions en direct – actions
françaises ou de l’union européenne, soit des parts de fonds communs de
placements ou de des Sicav investis au moins à 75% dans des actions françaises
ou de l’union européenne. Les plafonds
de versements sont de 132.000 euros par plan.
Grâce à l’effet de
cliquet, un gain acquis une année ne sera jamais repris dans le cadre d'un placement en assurance vie.
Le régime
fiscal du PEA est plus attractif : les gains retirés à partir d’un PEA
ouvert depuis plus de 5 ans sont imposés à 13,50 %. Autrement dit, pas
d’impôts mais un prélèvement libératoire.
Alors que pour l'assurance vie, on n’est pas
limité par un plafond de versements. C’est une première
différence. Ensuite, on peut faire des versements dans toutes sortes de
produits. Pas seulement les actions françaises et de l’Union européenne mais du
monde entier. Mais aussi dans les fonds de matières premières par exemple. On
peut aussi détenir plusieurs contrats d’assurance vie. Et ce qui est important,
on peut sécuriser ces gains dans le fonds en euros qui ne fait pas prendre de
risque de placements avec une garantie du capital investi grâce à l’effet de
cliquet. Cela signifie
qu’un gain acquis une année ne sera jamais repris. Ils sont donc acquis
définitivement quel que soit l’état des marchés financiers.
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