Le Costa Rica au top de la COP26
Champion de la terre en 2019, une suprême récompense décernée par les Nations-Unies au Costa Rica pour son rôle pionnier dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et avec 5% de la biodiversité mondiale sur son petit territoire, le pays est à première vue un modèle. Julie Pietri s'est rendue sur place pour mieux l'"explorer".
C'est le paradoxe de notre planète soumise à une urgence climatique. Des pays très en retard dans la prise de conscience et l'application de mesures en faveur de l'environnement affirment l'ambition de fournir des efforts en ce sens, et les nations que l'on pourrait qualifier de bonnes élèves doivent rester vigilantes.
C'est le cas du Costa Rica, pays d'Amérique Centrale entre le Panama et le Nicaragua : 5% de la biodiversité mondiale sur un territoire qui équivaut à 1/10e de la superficie de la France, la moitié des terres occupée par les arbres, 144 réserves naturelles, la défense de l'environnement et des espèces protégées inscrites dans la constitution, et des populations sensibilisées à la question. Et pourtant, tout n'est pas si clair.
Une biodiversité extrêmement riche, mais menacée par les appétits économiques
Les reportages de Julie Pietri ont pointé les éléments qui viennent écorner l'ensemble. À commencer par les forêts. Dans les régions montagneuses, quelques arbres, pas trop pour que le phénomène ne soit pas visible, sont rendus malades par l'injection criminelle d'acides qui, à long terme, finissent par les tuer. Il faut donc les abattre, et l'espace libéré profite aux exploitants de café.
Cet exemple n'est pas la seule interprétation des tiraillements qui animent le Costa Rica. D'un côté, l'amour de la nature, de l'autre les appétits économiques qui entrent parfois en contradiction avec les politiques vertes menées dans ce pays.
Julie Pietri a rencontré le négociateur du Costa Rica pour la Cop à Glasgow.
"Le Costa Rica vert n'est pas un mythe, c'est la réalité. Un patrimoine naturel exceptionnel et une législation exemplaire, mais avec des pressions fortes pour récupérer des terrains pour l'exploration pétrolière."
Le négociateur du Costa Rica à la COP 26à franceinfo
Ce débat est revenu dans le champ politique et représente une menace pour le label vert du Costa Rica. La reporter est donc frappée par le contraste entre les forêts verdoyantes, luxuriantes, sonores, et les villes, grandes métropoles dotées de larges infrastructures routières avec camions et 4x4 pollueurs.
Et ce débat entre les hommes, ceux qui veulent préserver le modèle exemplaire tourné vers la nature, et les autres qui aimeraient doper l'économie avec les énergies fossiles.
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