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Prenez soin de vous. Faites des puzzles

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, faites des puzzles.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Faire des puzzles, c'est bon pour le cerveau.  (AFP)

Il va faire froid ce week-end, alors pourquoi ne pas aller chercher le puzzle de mille pièces que vous avez acheté il y a cinq ans et que vous n’avez jamais eu le courage de commencer ? Qu’importe l'image, tout l’intérêt réside dans la manipulation, le tri, la recherche de la fameuse pièce manquante.

Et si vous voulez un argument supplémentaire, un chercheur en neurologie de l’université d’Ulm en Allemagne, Patrick Fissler a démontré scientifiquement pour la première fois que "les puzzles pourraient à long terme avoir un effet bénéfique sur le cerveau". Pendant cinq semaines, il a fait faire des puzzles à une centaine d’adultes de plus de 50 ans, au moins une heure par jour (soit 3 589 pièces assemblées en 49 heures en moyenne). Les participants ont subi des tests cognitifs avant et après et ont aussi reçu des conseils sur la prévention du vieillissement cérébral. Même chose pour un autre groupe qui, lui, ne faisait pas de puzzle, pour comparer leurs résultats aux tests cognitifs. Les conclusions de Patrick Fissler sont claires : "La pratique du puzzle améliore significativement plusieurs compétences cérébrales, visuelles et spatiales, comme la perception, la flexibilité, la mémoire de travail, la rapidité ou la rotation mentale quand le joueur cherche dans quel sens il va poser une pièce".

Le puzzle fait travailler la plasticité du cerveau


Pour Erwan Deveze, auteur de 24 heures dans votre cerveau et 24 heures dans le cerveau de votre enfant, chez Larousse, ce type de jeu fait travailler la plasticité du cerveau. C’est d’autant plus important pour les seniors, parce qu’avec l’âge les connexions neuronales ont tendance à se rigidifier. Le bémol, c'est qu'il faut continuer à pratiquer régulièrement pour maintenir cette plasticité. Et idéalement, Erwan Deveze conseille de combiner cette pratiquer avec d’autres activités, pour multiplier les formes d’apprentissage et activer différents types d’intelligence. Intelligence cognitive pour les puzzles. Intelligence du corps, si vous pratiquez aussi le tango par exemple.

Si l'étude de Patrick Fissler portait sur des adultes de plus de 50 ans, il apparaît que les puzzles peuvent aussi aider les enfants et les adolescents, surstimulés en permanence par les écrans. En les amenant à se concentrer sur une tâche unique, les puzzles vont permettre de lutter contre les troubles de l’attention. Et au passage, cela fait aussi travailler la patience et la persévérance...

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