Prenez soin de vous. Après le bac, habitez dans un coliving
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, le coliving : sans doute la solution pour trouver un toit.
Avec l'approche du bac, les parents commencent à stresser à l'idée de devoir trouver un logement pour les études de leurs enfants. Et si le coliving était la solution ?
Transposition pour le logement du coworking, le coliving est une tendance qui a émergé ces dernières années dans les pays anglo-saxons. Cette forme d'habitat partagé consiste à réduire les espaces privés pour mutualiser les communs : cuisine, salon, rooftop, salle de sport. Avec des services à la clé : du ménage, au repassage, en passant par le wi-fi haut débit et même un accompagnement administratif dans certaines résidences (Pass Navigo à Paris). Plusieurs acteurs se sont lancés sur ce créneau : Babel Community à Marseille, Ecla à Massy, Vinci avec ses résidences étudiantes à Nice, Aix-en-Provence et Bordeaux, ou encore Colonies qui accueille depuis mars ses sept premiers locataires dans une maison meublée du 20e arrondissement de Paris, pour un loyer tout compris de 850 euros.
Cibles : les étudiants et les jeunes actifs mobiles
La demande est réelle. Malgré 40 000 nouveaux logements mis en service fin 2017, les cités U ne répondent qu'à 10% des besoins. Reste les résidences privées ou le parc locatif classique où les petites surfaces sont prises d'assaut et sont louées plus cher au mètre carré.
Pour l'ancienne ministre du logement Emmanuelle Cosse, consultante sur ces questions et présidente de Coallia, ces programmes de coliving viennent "moderniser le concept du logement pour jeunes et répondre à un vrai besoin". D'autant que les démarches sont simplifiées : pas de caution, pas de garantie et un bail flexible en cas de mobilité pour les jeunes actifs. Mais là où la colocation était souvent subie pour des contraintes budgétaires, le coliving est aujourd'hui choisi, car il répond à un besoin de socialisation et de vivre-ensemble, et pas seulement chez les jeunes.
Le coliving n'est pas réservé aux jeunes
À Zürich, en Suisse, l'habitat communautaire représente 20% des logements. Et pour Fabrice Simondi, président du mouvement international Co-Liv, ce serait "manquer le potentiel de développement du coliving de ne pas l'ouvrir à d'autres catégories de la population". D'ailleurs il existe déjà des coliving pour les seniors et pour les personnes en situation de handicap.
Au-delà de l'intéret économique évident face au coût du logement, le coliving pourrait donc aussi apparaître comme une solution face l'épidémie de solitude qui menace les grandes agglomérations. Plus de deux millions de jeunes et 1,5 million des 75 ans et plus sont isolés aujourd'hui en France, selon le Credoc.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.