Quand on aime Paris on adore forcément le cinéma etvice-versa. Paris éternel, celui duMoulin Rouge , par exemple. A l'écran dès1952 avec John Huston , et de retour au tout début du XXIe siècle quand Ewan MacGregor , autrement dit Christian , croise Nicole Kidman , autrement dit Satine .MoulinRouge et French Cancan avec Jean Gabin et Françoise Arnould . Jean Renoir gagneson pari, lui qui voulait tourner un film "à l'américaine". Nous sommes en 1954 et Hollywood , plus quejamais fait rêver.Rêver,c'est le mot incontournable, sublimé par Woody Allen lui-même. Car, explique-t-il "voilà la ville où tous les américains veulent passer leur lune demiel". Il a tourné deux fois dans la capitale, d'abord un "Minuit àParis" qui fait partie d'une série de films réalisés en Europe , maisaussi, en 1996 des scènes de "Tout le monde dit I love you".Le rêve etl'amour... et c'est parti pour les clichés. Pouvoir vivre les défilés de mode àParis , c'est l'obsession permanente des personnages du "Diable s'habilleen Prada". Paris pour le meilleur et pour le pire celui, éblouissant,raconté par Sofia Coppola dans "Marie-Antoinette". Tout cela apourtant commencé il y a bien longtemps,à l'époque du muet et surtout dans les années 50 avec les incontournables"Avril à Paris" et encore plus "Un Américain à Paris".Une expo à voir à l'Hôtel de Ville de Paris jusqu'au 15 décembre. Un très beau livre est disponible chezFlammarion , véritable mémoire de cette grande histoire d'amour entre l'Amériqueet la capitale française.Paris vu par Hollywood est un ouvrage collectif sous la direction d'Antoine de Baecque .