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Le jour où la French Touch a uni ses forces à Saint-Malo

Dans "Petite Histoire de Festivals", Yann Bertrand vous raconte les anecdotes, les moments forts de ces petits et grands événements qui n'auront pas lieu cet été ou en tout cas, pas dans leur forme initiale… Aujourd'hui, retour à Saint-Malo pour la Route du Rock, et une édition fameuse, restée dans l'histoire.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Jean-Benoit Dunkel, l'un des membres du groupe Air, en concert au festival la Route du Rock, le 14 août 2004. (MAXPPP)

Ce samedi 14 août 2004, au soir, ce que la scène française exporte le mieux est à Saint-Malo, devant le Fort de Saint-Père. Deux groupes-phares, tous deux originaires de Versailles, tous deux appelés à conquérir le monde. En début de soirée, Phoenix, encore jeunes mais déjà bien connus aux États-Unis. Et puis plus tard dans la soirée, en tête d’affiche, les grandes stars de l’époque : Air, le duo formé par Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel.

Alban Coutoux, le programmateur de la Route du Rock, a été marqué par cette soirée aux couleurs de la French Touch. "À un moment pendant le concert de Air, on a entendu les premières notes de la bande originale de Virgin Suicides, film de Sofia Coppola, qui avait été composée par Air. Ils ne l'avaient jamais joué sur scène et on s'est toujours demandé qui chantait dessus", se rappelle-t-il.

Il faut se remettre dans le contexte… Virgin Suicides est un film qui marque une génération, sa bande originale tout autant. On l’entend partout. Sur le disque sorti quatre ans plus tôt, au chant, un certain Gordon Trax est crédité. "Un pseudo bien mystérieux, on ne savait pas qui c'était."

Et c'est Thomas Mars, le chanteur de Phoenix qui est venu rejoindre Air sur scène. C'était vraiment une énorme surprise, tout le monde était parcouru de frissons.

Alban Coutoux

à franceinfo

C’est la première fois, et ce sera la seule. Les deux groupes au succès mondial ne se croiseront plus que rarement, alors qu’ils ont fait leurs armes à quelques rues d’écart, à Versailles. La Route du Rock restera pour toujours un endroit à part. "En plus Phoenix, avant de monter sur scène nous avait dit que, à l'époque, ils étaient venus sur le site en tant que festivaliers, lors de vacances à Saint Malo. Avant de revenir en découverte, en quelque sorte, en 2004, et en grosse tête d'affiche en 2018", raconte fièrement l'organisateur. Et depuis, malgré les tempêtes et une taille résolument humaine, Saint-Malo accueille chaque année les fleurons du rock indépendant, quelques mastodontes aussi, français ou étrangers.

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