S.T. Dupont, la petite marque du luxe français qui plaît à l'étranger
S.T. Dupont , c'est le Petit Poucet face aux géants Montblanc et Dunhill . Mais il n'empêche que la marque de luxe française s'en sort bien.
Alain Crevet, président du directoire de l'entreprise a redressé le groupe quand il en a pris les commandes en 2006. Et non dit-il, à l'heure de l'ordinateur et de la politique anti-tabac, son fond de commerce n'est pas mort : "Nous vendons chaque année une centaine de milliers de briquets, pareil pour les stylos. C'est de l'épicerie de luxe. Mais quand on sait qu'il y a sur terre un milliard de fumeurs, on se dit que si on travaille bien, on doit pouvoir continuer à encore développer notre marché !" Il suffit donc continuer à miser sur la qualité, le haut de gamme.
S.T. Dupont réalise 85% de son chiffre d'affaire à l'étranger.
Ses terres de conquête aujourd'hui, le Qatar et le Moyen-Orient. Les Etats-Unis aussi. En Asie, le chiffre d'affaire a reculé de 30% l'an dernier. Au Japon, c'est la faute au taux de change défavorable. En Chine, la raison est plus surprenante : "Comme toutes les marques de luxe, on subit la récente politique anti-corruption des autorités chinoises. Avant, il y avait beaucoup de cadeaux : des montres, des stylos de luxe. Ça s'est beaucoup ralenti. Mais je suis certain que les ventes vont repartir en Chine."
ST Dupont fabrique 90% de ses produits dans son usine de Faverges en Haute-Savoie.
350 des 500 salariés de l'entreprise sont en France. Le pacte de responsabilité, synonyme de baisse du coût du travail, Alain Crevet est pour. Heureusement, et ça fera plaisir à M. Montebourg, c'est vrai que la qualité "Made in France" fonctionne bien à l'étranger. Donc je pense que c'est important que l'on continue à fabriquer en France même si certains de nos concurrents délocalisent pour trouver de la main-d'oeuvre à bas prix. Mais si on arrive à garder notre savoir-faire, notre qualité et être en même temps plus compétitif, ça ne pourra pas nous faire de mal."
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