Malgré une "fiscalité paroxystique", IBM continue à investir en France
IBM est né il y a
cent ans, à une époque où les ordinateurs n'existaient pas. A l'origine, elle
fabriquait des balances et des horloges, avant de se tourner vers
l'informatique après le deuxième conflit mondial.
Bien loin des
objets produits au début du vingtième siècle, l'actualité d'IBM, c'est le "cloud ",
le nuage en anglais. C'est ce qui permet à des particuliers, des entreprises ou
des administrations, de stocker des données à distance via internet. IBM vient
d'ouvrir son premier centre français spécialement dédié à cette nouvelle
technologie, à Montpellier.
Alain Bénichou
évoque les enjeux : "Les gens qui stockent à distance sont
très exigeants et veulent avoir les mêmes performances que s'ils avaient leurs
ordinateurs chez eux."
Cela pose aussi des problèmes de sécurité,
il faut lutter contre les pirates qui tentent de piller des données. IBM a ainsi
en charge la gestion du site internet du tournois de tennis de
Roland-Garros :
"Vous seriez absolument stupéfaits par le nombre
de tentatives d'intrusion par des hackers, il y en a des milliers. L'objectif
est d'avoir des systèmes assez astucieux pour pouvoir les déjouer, c'est notre
expertise".
IBM paie ses impôts
en France. C'est même l'un des principaux contributeurs dans le pays, on estime
que l'entreprise verse environ 100 millions d'euros par an au fisc français. Comme
beaucoup de ses collègues chefs d'entreprise, Alain Bénichou peste contre la
fiscalité, trop élevée d'après lui dans l'Hexagone. On atteint un niveau "paroxystique",
dit-il.
Malgré tout, pas question pour IBM de quitter la France, ou de renoncer
aux investissements sur le site de Montpellier. Si le groupe fait ce choix,
c'est en raison de la "qualité" des ingénieurs français :
"Pour le développement des logiciels, il y a la force de l'école
mathématique française."
Comme quoi, l'Hexagone, tant décrié pour son
manque de compétitivité, est encore capable d'attirer des investisseurs et des
entreprises.
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