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Les maires bientôt autorisés à fermer les bars trop bruyants : une réforme vue d'un "très mauvais œil" par les professionnels

Le projet de loi "Engagement et proximité" est examiné à partir de mardi au Sénat. Il prévoit de donner plus de pouvoirs de police aux maires. Le Groupement national des indépendants s'oppose à ce changement de compétence. 

Article rédigé par franceinfo
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La réforme "Engagement et proximité" autoriseraient les maires à fermer les bars trop bruyants.  (JEAN-LUC DOLMAIRE / MAXPPP)

"Donner le pouvoir au maire, je trouve ça très dangereux, je suis très inquiet", a réagi mardi 8 octobre sur franceinfo Marcel Benezet, président de la branche de café bar brasserie au sein du GNI (Groupement national des indépendants), alors que le projet de loi "Engagement et proximité" sera examiné à partir de mardi 8 octobre au Sénat. Il prévoit de donner plus de pouvoirs de police aux maires, qui pourront fermer un bar pendant maximum deux mois en cas de bruit, de trouble à l'ordre public.

"C'est le fait du prince, le clientélisme"

Un changement de compétence que Marcel Benezet voit d'un "très mauvais oeil" : "Le GNI s'y oppose totalement. C'est le fait du prince, c'est le clientélisme". Selon lui, "si le patron du bar est opposé à la liste du maire qui se représente, il a tout pouvoir de le fermer", évoquant les élections municipales de 2020. Marcel Benezet a peur des fermetures arbitraires. "Je voudrais que ça [la compétence] reste en préfecture. On est complètement remontés contre ça".

"Le problème de la sanction de la fermeture administrative, c'est qu'elle est souvent immédiate. Quand vous avez des problèmes d'hygiène, que ce soit fermé immédiatement, bien sûr, c'est normal", affirme-t-il.

Le coeur du village bat par un bistrot, un café c'est un lieu de vie

Marcel Benezet

à franceinfo

"Vous avez des endroits où il n'y a plus rien, vous traversez des villages où il n'y a plus d'activité. Recréer de la vitalité dans les coeurs de ville, on est tout à fait pour car ce sont des licences implantées là où il y en a plus. Mais la sanction, nous souhaitons qu'elle reste administrative", ajoute Marcel Benezet.

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