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On s'y emploie. Une méthode pour arrêter de râler au boulot

"On s'y emploie", c'est tous les dimanches un gros plan sur le monde du travail. Pourquoi râlons-nous autant au travail ?

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le nouveau livre d'Emmanuelle Nave cosigné avec Christine Lewicki : "J'arrête de râler au boulot". (EDITIONS EYROLLES)

Et si on arrêtait de se plaindre tout le temps au travail ? C'est ce que propose un livre avec une méthode pour arrêter de râler au boulot, en 21 jours. Emmanuelle Nave est DRH, psychologue de formation. Elle cosigne avec Christine Lewicki J'arrête de râler au boulot, paru cette semaine aux éditions Eyrolles. Elle a vendu 300.000 exemplaires de son précédent ouvrage J'arrête de râler.

Ce succès, c'est bien la preuve que les Français sont des râleurs ?

Emmanuelle Nave : Oui, on sait qu'on râle, parfois pour de bonnes raisons, parfois par habitude. Dans notre livre, on essaie de quitter cette habitude qui nous fait passer des journées pas très sympathiques et nous coucher avec l'impression qu'on a passé une sale journée alors qu'il ne nous est rien arrivé de grave.

On râle plus au boulot qu'ailleurs ?

Emmanuelle Nave : Probablement. Le boulot c'est un lieu de contrainte, avec un lien de subordination qu'on a accepté librement, des horaires, des choses qu'on nous demande de faire. Et les relations ne se passent jamais comme on voudrait et ça nous agace.

Râler, c'est mauvais pour la santé mentale

Emmanuelle Nave : On génère nous-mêmes des pensées et des paroles qui nous font voir la vie de manière négative, souvent en exagérant nos propos. "C'est toujours pareil". "Personne ne m'écoute". Et ça nous fait vivre dans un petit nuage gris alors qu'on pourrait vivre de manière différente.

Bien souvent on ne s'aperçoit pas qu'on est un râleur

Emmanuelle Nave : On dit souvent que la râlerie c'est comme la mauvaise haleine, on s'en rend compte chez les autres mais pas chez soi ! Et quand on commence le challenge, les gens s'aperçoivent à quel point ils râlent. On a défini trois critères. Le premier, c'est le ton. Quel ton je vais utiliser ? Le deuxième, c'est la position que je vais prendre. Est-ce que je vais accuser les autres ? Et le troisième, c'est l'exagération des propos. C'est toujours comme ça, personne ne m'écoute.

Quelles sont les solutions ?

Emmanuelle Nave : Il faut faire un effort conscient pendant 21 jours. On porte un petit bracelet poignet, et à chaque fois qu'on râle on le change de poignet. Ça peut prendre des mois ! On va apprendre à identifier les situations dans lesquelles vous ne pouvez rien changer.

La seule solution c'est de lâcher prise et de se dire qu'il y a peut-être des opportunités. Si la situation qui vous fait râler nécessite le concours des personnes autour de vous, là on va vous aider à communiquer différemment.

Quand vous râler vous ne pouvez pas être entendu par les autres. Vous parlez d'une façon qui ne leur donne pas envie de vous aider. Donc il faut exprimer vos besoins d'une manière qui leur donne envie de coopérer. Et enfin, quand la situation ne dépend que de vous, on vous aide à passer à l'action.

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