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On s'y emploie. Les galères d'une auto-entrepreneuse

"On s'y emploie", c'est tous les dimanches un gros plan sur le monde du travail. Avec la parution cette semaine d'un livre témoignage sur le quotidien difficile d'une femme auto-entrepreneuse.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Ma vie d'auto-entrepreneur" de Sophie Vouteau, ou le quotidien périlleux et le plus souvent "tâcheron" de l'auto-entreprise. (EDITIONS DU ROCHER)

Clients qui ne payent pas, revenus étriqués, système plus complexe qu'il n'y paraît, Sophie Vouteau vient de publier un livre aux éditions du Rocher, Ma vie d'auto-entrepreneur, où elle recommande de ne pas se lancer dans l'aventure de l'auto-entreprenariat.

Sophie Vouteau, quel est votre métier au juste, on s'y perd un peu ?

"Quand on me pose cette question, j'hésite. Mes compétences principales, au départ, je suis éditrice, puis attachée de presse. Depuis peu, je me suis formée au web, donc webmaster, puis je suis devenue chef de projet et aussi rédactrice web."

Quand on est auto-entrepreneur, on est obligé d'accumuler les casquettes ?

"Oui, pour avoir une meilleure employabilité et avoir des clients, sinon on n'y arrive pas, ou pas suffisamment."

Pourtant le régime a basé son succès sur la simplicité...

"Pour pouvoir travailler, il faut ajouter à toutes ces casquettes celle de comptable de sa propre entreprise, celle de commerciale pour aller chercher les clients, celle de secrétaire administrative, juridique aussi pour faire des devis ou des contrats..."

Au final, vous déconseillez ce statut

"Je le critique dans sa forme dévoyée. Il avait été conçu au départ pour permettre d'avoir des revenus annexes, pour un salarié, un étudiant ou un retraité. Mais pour quelqu'un qui veut créer son entreprise, je ne suis pas certaine que ce soit le meilleur régime".

L'auto-entrepreneur, c'est "une version discount du salarié" ?

"Ce que j'ai beaucoup rencontré sur le terrain, c'est 'vous êtes trop chère pour moi'. Il faut toujours baisser ses tarifs parce qu'on trouvera toujours moins cher que nous, parce que tout le monde peut se mettre auto-entrepreneur".

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