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Ces salariés qui se font débarquer en quelques minutes

On revient sur ce licenciement express, l'histoire du patron du Laboratoire de la mer viré en cinq minutes chrono par ses nouveaux actionnaires américains, qui lui ont demandé "de quitter la ville et de partir loin". Ses salariés se sont mis en grève pour le soutenir mais peut-on exiger qu'un salarié ou un dirigeant quitte sur le champ une entreprise ?
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Olivier Bertaud le 29 janvier 2015 dans son entreprise à Saint-Malo © Maxppp)

Ce patron, Olivier Bertaud, raconte que tout s'est fait dès 8h30 du matin. Les nouveaux actionnaires sont arrivés à l'usine et lui ont demandé de quitter les lieux immédiatement.

On lui a juste permis de repasser trois jours plus tard prendre quelques affaires, mais une douzaine de personnes avaient déjà investi les lieux...

Ces méthodes sont courantes chez les cadres dirigeants... Chez Canal Plus, par exemple, en juin dernier, Rodolphe Belmer le directeur général de la chaîne, aussitôt après s'être fait remercier, était attendu par des vigiles postés devant son bureau. Il ne repartira qu'avec un sac plastique sous le bras. Même chose pour Ara Aprikian, le dirigeant de D8. Il apprend son licenciement en réunion, il trouve une benne devant son bureau et des gens en train de le vider...

Tout ça peut-il arriver à un salarié "ordinaire" ? Les explications de David Guillouet, avocat spécialisé en droit du travail au cabinet Voltaire à Paris.

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