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On ne pouvait pas le rater. Bras-de-fer judiciaire pour jingle ferroviaire

La petite musique qui précède les annonces dans les gares SNCF est au centre d'un conflit entre son compositeur et un ancien membre de Pink Floyd, David Gilmour.

Article rédigé par franceinfo - Olivia Leray
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gare SNCF de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). Photo d'illustration. (ALEXANDRE CHASSIGNON / FRANCE-BLEU MAINE)

Vous étiez peut-être en gare SNCF le week-end dernier et vous ne saviez pas. Vous êtes peut-être en ce moment dans un TGV entre Marseille et Paris, dans un TER entre St-Brieuc et Guingamp et vous n'êtes pas au courant.

Do, sol, la bémol, mi bémol : le jingle SNCF, qui rythme les départs en vacances et les retours au bercail, ce jingle qui ambiance les adieux, les retards et sublime les retrouvailles, est au coeur d'un bras-de-fer judiciaire. C'est Télérama qui raconte l'histoire.

Au début, c'est une belle histoire

En 2013, un guitariste anglais, pas n'importe lequel, attend son train à Aix-en-Provence. C'est David Gilmour l'ex-Pink Floyd, et les quatre notes du jingle SNCF lui donnent envie de danser. À son retour à Londres, avec l'accord du compositeur du jingle, Michael Boumendil, il en fait une chanson, "Rattle that lock".

Michael Boumendil participe, de loin, à tout le processus de création. Il est heureux, il donne une interview quelques jours avant la sortie du titre en 2015. À Londres, on n'est pas vraiment content, question de confidentialité, on lui explique alors qu'il ne sera plus associé à la promotion du titre.

Et tout déraille

Boumendil assigne en justice la société de l'ex-Pink Floyd. Motif avancé : la contrefaçon. Gilmour aurait utilisé non pas les notes du jingle, mais le son que diffuse la SNCF dans les gares. Le contrat autorisait le rockeur à rejouer les notes, mais pas à les utiliser telles qu'elles sont jouées pour la SNCF.

Pendant ce temps, la musique cartonne. Et quand Le Français exige la signature d’un nouveau contrat de 450 000 euros, les Anglais eux évoquent une procédure abusive. Le tribunal a tranché en mai dernier, Michael Boumendil a trop tardé a remettre en cause le contrat. Il est donc condamné a verser 40 000 euros aux Anglais. Il a fait appel. Aux dernières nouvelles, le rockeur, lui prend toujours le train en France. Pas sûr, écrit Télérama, que le jingle lui donne encore envie de danser.

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