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Confinement à cause du Covid-19 : quoi de plus pénible que de faire du surplace ?

À quelque jours du premier anniversaire du premier confinement on se rend compte que rien n'a changé. Et ça n'a pas échappé à Olivia Leray. 

Article rédigé par franceinfo - Olivia Leray
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
En plein confinement, l'esplanade du Trocadéro face à la Tour Eiffel désertée par les Parisiens et les touristes, le 19 mars 2020. (NATHANAEL CHARBONNIER / FRANCE-INFO)

Avant toute chose je voudrais faire un mea culpa ce matin. Le 31 décembre 2020, ici même, je vous disais avec plein d'espoir à l'année prochaine. Visiblement je n'avais rien appris de mes erreurs, puisque depuis janvier en fait, 2021 et 2020 c'est la même chanson. 


Celui qui n'est plus là c'est Edouard Philippe, ou Christophe Castaner, au choix. Sinon, à quelque chose près, peu de choses ont changé. Ce matin par exemple, le 15 mars 2021, on nous parle encore de confiner l'Ile-de-France.

Alors oui, vous allez me dire le Pas-de-Calais, les Alpes-Maritimes et peut-être l'Ile-de-France, c'est pas la France entière. Mais quand même, il y a un petit refrain qui revient. Ce matin, par exemple, 15 mars 2021, on nous annonce que la moitié des régions italiennes sont reconfinés.

Une impression de déjà-vu

Il y a un an, dans la nuit du 14 au 15 mars 2020 on a perdu les bars. Minuit, rideau. C'était la dernière soirée. 15 mars 2021, on ne peut toujours pas re-trinquer ou alors furtivement cet été. Comme ces gens (que l'on a tant critiqué à l'époque) avaient raison de fêter dignement la dernière. Parce qu'un an après, jour pour jour, Jean Castex, Premier ministre, nous dit qu'on n'est pas sorti de l'auberge.

Autre différence, le 15 mars 2020 on avait encore un peu d'émotion, on était patient. On nous disait "confinement", on était "Waow ! C'est quoi ?" On nous disait "plus de bar", on disait "mais c'est pas possible !" On n'imaginait pas la vie sans câlin. Et là, plus trop d'émotion. On est résigné. C'est linéaire, on est même en train de devenir des Anglais parce qu'on mange à 18h30 ! Ma seule vibration de la journée, ce sera d'essayer d'avoir des places pour le mondial de rugby, en France, en 2023. Ça ouvre à 12h, mais que c'est loin 2023.

Je jure que si tout revient, je serai très sage, je jure que si tout revient, je savourerai tout, la moindre minute, la moindre seconde, le moindre mot. Je jure que si tout revient, je parlerai à plein de gens dans la rue. Je prendrai des risques. Je tenterai ma chance. Je ferai tout en 1 000 fois mieux. Je le jure ! Je le jure !

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