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YouTube plus fort que la télé

YouTube veut jouer dans la cour des grands et pourrait bientôt proposer des contenus payants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Connaissez-vous Studio Bagel ? La chaîne humoristique de Youtube
France, l'une des 13 chaînes thématiques financées directement par la
plateforme vidéo, semble avoir aujourd'hui trouvé son public auprès notamment
des jeunes internautes. Avec Studio Bagel mais aussi les chaînes vidéo AuFéminin,
Doctissimo ou Marmiton, Youtube montre qu'il n'est plus seulement une plateforme
d'échange de films de vacances ou de gags de potaches mais bel et bien aujourd'hui
un diffuseur de contenus à part entière.

Phénomène de masse

6 milliards de vidéo dans le monde regardées chaque mois par
1 milliard de spectateurs connectés de la "Génération C". Voilà qui
fait dire au patron de Google - auquel appartient la plateforme - que YouTube
est aujourd'hui "plus fort que la télévision". Il n'y a qu'à voir, là
encore, les plus jeunes délaisser chaque soir le petit écran traditionnel au
profit du smartphone ou de l'ordinateur pour s'en convaincre.

Révolution audiovisuelle

Dans ce contexte, YouTube n'a pas fini de nous surprendre et
pourrait annoncer prochainement, selon le New York Times, des programmes
payants. Du moins aux Etats-Unis pour commencer. Pour moins de 2 dollars par
mois, la filiale de Google proposerait un bouquet comprenant une cinquantaine
de chaînes. Une vraie révolution dans le paysage audiovisuel.

La consommation de la vidéo en ligne est désormais un
phénomène de masse. Avec un modèle payant, en plus du gratuit financé par la
publicité, YouTube espère atteindre 15 milliards de dollars de revenus par an,
de quoi jouer dans la même cour qu'un groupe spécialisé comme CBS ou Viacom.

DailyMotion embourbé

Face à cela, on comprend mieux le désir du concurrent français
DailyMotion de jouer la carte de l'expansion au lieu de se retrouver embourbé
dans une polémique politicienne dont il se serait sans doute bien passé... Google va donc confirmer son leadership.

Diffusion coûteuse

Reste cependant une contrainte technique que l'on oublie un peu
vite : pour regarder de la vidéo en ligne il faut impérativement une connexion
Internet, fixe ou mobile, et un débit suffisant. Plus il y a de monde qui
regarde et plus cela coûte cher en infrastructure contrairement à la bonne
vieille TV hertzienne traditionnelle. Or, quand on voit aujourd'hui les
ralentissements chez certains opérateurs français, dont Free, à cause des pics
de connexion en soirée on se dit que ce n'est pas gagné.

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