Un millier de robots "français" Pepper vendus en une minute au Japon
C’est la société parisienne Aldebarran qui a inventé Pepper, l’un des tout premiers robots de compagnie vendu sur le marché. Mais, en février dernier, Aldebarran a été rachetée par la firme nippone SoftBank et est donc passée sous pavillon japonais.
Ce week-end, c’était le début de la commercialisation grand public de Pepper au Japon. Un véritable carton avec un millier d’unités vendues en une minute à peine dès l’ouverture de la vente sur Internet !
Ce robot coûte quand même 1.400 euros, prix auquel il faut ajouter des frais de mise à jour, d’applications et d’assurances qui font grimper la note jusqu’à plus de 8.000 Euros sur 3 ans. Cela n’a pas découragé les Japonais friands de high-tech et surtout de plus en plus conditionnés à l’idée que les robots seront bientôt aussi indispensables à la maison qu’une voiture ou un lave-linge.
A quoi ressemble-t-il et à quoi sert-il ?
Pepper est présenté comme le premier robot "avec un cœur". On pourrait dire aussi qu’il a "du cœur" car c’est un robot "d’émotions". Il dialogue avec vous, il reconnaît votre voix, il sait chanter et danser. Il parle en gesticulant. Il peut vous poser des devinettes et raconter des histoires. Imaginez une sorte de gros assistant vocal, comme sur votre smartphone, auquel vous pouvez poser des questions utiles ou futiles. Il va chercher les réponses sur Internet et il ajoute une dose d’humour pour renforcer l’attachement affectif.
Physiquement, Pepper mesure 1,20m de haut, soit à peu près la taille d’un enfant. Il est tout blanc et lisse avec deux gros yeux. Il se déplace grâce à une base triangulaire sur roues. Il est également utilisé dans des magasins pour accueillir les clients.
Pourquoi dépenser jusqu’à 8.000 Euros dans un robot ?
Ce ne sont pas des robots réellement utiles, sauf si l’on est en mal de compagnie. D’ailleurs, SoftBank cible notamment les personnes âgées. Pepper a obtenu d’excellents résultats face à des malades d’Alzheimer ou encore avec des enfants autistes. Il crée une véritable relation avec l’utilisateur.
En fait, c’est une première étape avant l’apparition de robots qui pourront, par exemple, assister des personnes handicapées.
En attendant le robot utile, voici donc le premier robot sympathique et c’est déjà un succès commercial.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.