Un lecteur de pensées présenté à "LeWeb12"
Ecrire un message sur son smartphone juste
avec la force de la pensée, c'est possible. Enfin, presque.
Capteur d'émotions
Elle s'appelle Ariel Garten, elle est canadienne de la
société Interaxon, et elle s'est taillé un certain succès hier en présentant
sur la scène de la manifestation LeWeb son serre-tête lecteur de pensées. De
quoi s'agit-il ? D'un capteur d'ondes cérébrales pouvant se connecter à un
téléphone mobile ou une tablette. Pour l'instant, le joujou, baptisé Muse, n'est
pas encore réellement capable de transcrire noir sur blanc nos pensées intimes.
Mais la démo qui a été faite montre comment on peut au moins traduire des
émotions contextuelles grâce à une application appelée " Emotype ".
En dictant un message, si l'on est concentré, le texte s'affiche avec une petite
police de caractère. Si l'on veut insister sur un mot, il suffit d'y penser
très fort pour que celui-ci s'affiche en gras. Ce joujou, actuellement en développement, a déjà récolté plus
de 230 000 dollars sur le site
de financement participatif Indiegogo.
Site oficiel : www.interaxon.ca
Financement : www.indiegogo.com/interaxonmuse
Une réalité dans 10 ou 15 ans
Il y a 25 ans, personne ne croyait à la commande vocale pour
les appareils électroniques, explique Ariel Garten, et pourtant aujourd'hui ça
existe. Il en sera de même, selon elle, d'ici 10 ou 15 ans avec les ondes
cérébrales. Le cerveau pourra servir de télécommande directe sans passer par
les mains.
L'édition 2012 de LeWeb met en lumière ces innombrables
objets connectés qui s'apprêtent à envahir notre quotidien. Du simple gadget,
comme la plante verte qui tweete, aux plus utiles tels que le tensiomètre connecté
ou le thermostat interactif.
Des questions techniques et juridiques
Mais l'Internet des objets c'est aussi un défi technique
avec la nécessité de trouver du réseau partout sans compter la saturation
annoncée des adresses IP qui servent à identifier bon nombre de ces objets sur
le réseau.
Enfin, se pose la question de la confidentialité des données
et du respect de la vie privée avec cette notion, inventée par la France, de " droit
au silence des puces ". Actuellement, les objets dits intelligents car
dotés de puces RFID, comme les cartes de transports parisiens par exemple, sont
potentiellement " écoutables ". L'un des enjeux sera de sécuriser
encore plus les échanges de communications entre tous ces objets qui vont se
parler de plus en plus entre eux dans les années à venir.
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