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Transhumanisme : la technologie plus forte que la mort ?

Peut-on devenir immortel grâce aux technologies? Ce soir, se tient à Paris une conférence sur ce que l’on appelle le "transhumanisme".
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Fotolia)

Cela sonne un peu comme une secte, il faut bien le dire. Pourtant, il n’en n’est rien, rassurez-vous. Le transhumanisme, c’est une idéologie qui vient de Californie, le pays des hippies et de la high-tech, et qui date des années 1980. Le transhumanisme, c’est ce courant de pensée qui dit que la technologie va sauver le monde et surtout sauver l’homme. En tout cas, prolonger sa vie.

Le colloque international, organisé aujourd’hui à Paris, baptisé Transvision, est le premier du genre. Il affiche complet. Il est organisé par l’Association française transhumaniste qui prétend "promouvoir l’amélioration de la condition humaine grâce au développement des technologies". Sur le site de l’association, il est ainsi question de "la vie sans travail" (grâce aux robots) ou de "la mort de la mort" (grâce aux technologies).

 

Comment peut-on espérer devenir immortel grâce au numérique?

 

C’est assez facile à comprendre. Imaginez que l’intelligence artificielle des ordinateurs fasse des progrès phénoménaux et qu’elle devienne aussi puissante que l’intelligence humaine (les Transhumanistes pensent que cela arrivera vers 2030). Imaginez, par ailleurs, que l’on puisse numériser vos connaissances et votre pensée et que l’on puisse mettre tout cela dans un robot. Voilà : vous seriez alors immortel. Vous seriez transhumaine !

 

C’est un peu inquiétant…

 

Cela pose en effet des questions éthiques et philosophiques. Comment? Quand? Pourquoi? L’eugénisme n’est pas loin... en attendant les questions juridiques le jour où nous serons tous des robots immortels.

On n’en n’est pas encore là. Pour l’instant, le transhumanisme dit seulement que la technologie peut aider à prolonger la vie avec, par exemple, ce projet, signé Google, de nanoparticules qui pourraient détecter le cancer à un stade précoce.

Les fondateurs de Google, Larry Page et Serguei Brin, sont de fervents adeptes du transhumanisme, comme bon nombre d’entrepreneurs high-tech de la Silicon Valley. L’un des gourous de ce mouvement s’appelle Ray Kurzweill. Il dispose aujourd’hui de gros moyens mis à sa disposition par la Nasa ou par Google. Il a fait des émules, notamment avec la Singularity University.

Pour en savoir plus sur ce colloque qui dure trois jours à Paris : http://transvision2014.org.  

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