Robot-chirurgien : ce n'est plus de la science-fiction
Cette grosse machine avec un air de Robocop et quatre bras téléguidés munis de bistouris et de caméras, c'est le robot Da Vinci, de la société américaine Intuitive Surgical. C’est le plus connu et le plus répandu des robots chirurgiens.
On le trouve, par exemple, au CHU de St Etienne où il sert à pratiquer des opérations du cœur pour les patients souffrant de fibrillation auriculaire. On le trouve également aux hôpitaux privés de Metz ou à l’Institut Gustave Roussy de Paris pour des opérations de tumeurs cancéreuses. Bien qu’il coûte 2 à 3 millions d’Euros, le robot-chirurgien Da Vinci équipe déjà environ 2000 services médicaux à travers le monde.
A quoi sert exactement le robot-chirurgien ?
En réalité, ce n’est pas tout à fait un robot car il n’est pas autonome. Il est piloté par des médecins. Grâce à ses bras télécommandés, il permet d’aller plus facilement à certains endroits du corps. Il permet de réaliser des incisions moins importantes ce qui occasionne moins de douleurs pour le patient et moins de risques d’infections. Surtout, il offre plus de précision. Le médecin manipule des sortes de joystick et le robot démultiplie les gestes ce qui limite les tremblements. A la longue, c’est aussi moins fatigant pour le médecin.
L’utilisation de robots en chirurgie ne date pas d’hier. On a vu apparaître les premières machines dans les années 80.
Outre le robot américain Da Vinci, il y a aussi le robot français Rosa qui n’opère pas directement mais qui est néanmoins très utile car il positionne des guides au niveau du crâne pour les opérations du cerveau.
Il commence à y avoir aussi des nano-robots, comme le Virob qui mesure à peine un millimètre de diamètre, et qui peut ramper à travers les vaisseaux sanguins.
Les chirurgiens remplacés par des robots ?
Le robot n'est sans doute pas près de remplacer le chirurgien mais il va de plus en plus l’assister et travailler pour lui. Aux États-Unis, 80 % des opérations de la prostate sont aujourd’hui réalisées par chirurgie robotique (20 % en France).
Même si certains médecins dénoncent une utilisation excessive, sans réel intérêt médical, pour des raisons économiques (notamment pour l’ablation de la prostate), le phénomène est néanmoins en plein essor.
L’avenir, c’est sans doute la co-opération : le medecin surveillera ce que fait le robot, tout comme aujourd’hui le pilote surveille l’avion qui vole tout seul. L’homme n’intervient que s’il y a un problème.
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