C'est une décision de justice qui vient d'être rendue auxEtats-Unis contre le site américain ReDigi dont l'activité consiste à revendred'occasion la musique numérique des internautes : revendre des MP3 est illégal. Juridiquement, la situation pourrait identique en France etelle concerne non seulement la musique mais également les livres numériques etprobablement aussi les vidéos. Bref, tous les contenus culturelsdématérialisés. Et oui, vous pensiez posséder ces biens digitaux mais enréalité vous ne disposez que du droit de les écouter ou de les lire, ce qu'onappelle une licence accordée par les ayants droits. Cela dit, c'est la même règle que dans le monde physiquesauf que l'on a le droit de revendre des vinyles, des CD ou des cassettes vidéopuisqu'ainsi on se sépare également de ce qu'il y a dessus. Le problème vient du fait qu'il est toujours possible deconserver la copie d'un fichier numérique.Cela dit, cela pourrait changer dans les années à venirpuisque Amazon et Apple, notamment, on chacun déposé des brevets pour desprocédés techniques qui permettraient de céder musique ou livres numériques ens'assurant que le vendeur n'en conserve pas un exemplaire.En attendant, le problème se pose aussi, par exemple, sivous souhaitez léguer votre discothèque numérique à vos petits enfants : vousne pouvez pas le faire. Il y a quelques mois, la rumeur avait couru quel'acteur américain Bruce Willis avait l'intention d'intenter un procès à Appleaprès s'être aperçu qu'il ne pourrait pas transmettre sa discothèque virtuelleà ses descendants. L'info était inexacte mais au moins elle eu le mérite deposer la question.Une question qui vient donc, avec cette décision de justice,de trouver une première réponse. A ce jour, seuls les ayants-droit peuventfaire commerce des œuvres numériques. Jusqu'à ce que des aménagementsjuridiques soient éventuellement trouvés.