Rétro high-tech : musique et vidéo numériques
Téléchargements, DRM, riposte graduée… 2007 aura été une année pleine de rebondissements dans le dossier de la musique numérique. Confrontés à une érosion irrémédiable des ventes de CD, les professionnels du disque ont toutes les bonnes raisons de se faire de cheveux blancs et l’année 2008 devrait encore leur donner du fil à retordre.
Dès janvier dernier, au MIDEM, on évoque la suppression des DRM, ces verrous sur la musique numérique. Instaurés à la demande des majors pour tenter de maîtriser les flux de musique dématérialisée, ce système de protection montre vite ses limites. En fait, il rend incompatibles les différents formats de musique numérique ce qui finit par dégouter les consommateurs. Les DRM ne font qu’encourager le piratage. En mars, EMI est la première maison de disque à faire sauter les DRM.
Apple, qui pourtant peut se targuer d’avoir fait décoller le marché de la musique numérique avec son couple iPod-iTunes, essuie des accusations de monopole. En démocratisant la musique virtuelle, la marque à la pomme a aussi créé un système propriétaire complètement fermé. Plusieurs pays, dont la Norvège et la France, disent que c’est incompatible avec leurs législations.
En France, les professionnels paraissent dépassés par les événements. Ils ne savent plus quoi faire pour enrayer le piratage.
En septembre apparaissent de nouveaux sites Web tels que Deezer ou Radioblog qui permettent d’écouter de la musique gratuitement mais légalement grâce à la publicité.
Sur le même modèle, la vidéo à la demande se met timidement en place via les « boxes » des opérateurs Internet. Techniquement, tout est prêt mais l’essor de la VOD est freiné par des problèmes de règlementation et d’enjeux commerciaux. Les films sont chers et sortent en VOD 7 mois ½ après leur sortie au cinéma. Or, les internautes sont des gens impatients qui n’aiment pas attendre. Du coup, beaucoup préfèrent télécharger les films illégalement sur le Net.
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