Quel réseau pour les objets connectés de demain ?
50 milliards d'objets connectés d'ici à 2020 (selon Cisco) ! Pour que, demain, votre chaudière puisse communiquer avec vos panneaux solaires ou pour que les boites d'un entrepôt puissent échanger des informations avec les palettes ou encore pour que des capteurs d'humidité dans un champ puissent transmettre des données, il faut donc de nouveaux outils. C'est ce qu'on appelle l'IoT (Internet of things : Internet des Objets) et le M to M (machine to machine). Cela occupe beaucoup les opérateurs et aussi des industriels, notamment des Français plutôt bien placés sur ce marché.
Des Français bien placés
Plusieurs initiatives sont en train de prendre forme. Bouygues Télécom a déjà déployé un réseau pour les objets connectés en région parisienne et va l'étendre dans 500 villes d’ici à la fin de l’année. Orange annonce également le sien pour le premier trimestre 2016. SFR et Free sont pour l’instant un peu moins actifs mais ils s'y intéressent également.
A côté des opérateurs, il y a les fournisseurs de technologie. Par exemple : le système LoRa (Long Range = Longue Portée) choisi par Bouygues et Orange. Il y a aussi la pépite française Sigfox, de Toulouse, qui développe elle aussi un système de communication pour objets connectés promis à un bel avenir, notamment à l'étranger. On peut citer enfin le français Archos qui veut créer lui aussi un réseau pour objets connectés, un réseau collaboratif basé sur les prises de courant des utilisateurs, une sorte d'Uber de la communication des objets.
Pourquoi de nouveaux réseaux ?
On pourrait croire qu'il serait plus facile de se contenter des réseaux actuels (3G, 4G, Wifi, etc.). En réalité, tout cela est trop sophistiqué et trop gourmand en énergie pour les petits objets connectés. Un peu comme faire rouler des vélos sur l'autoroute… Par exemple, un cadenas connecté a besoin d'envoyer très peu d'information (ouvert ou fermé) mais il faut qu'il reste chargé pendant plusieurs années. Donc, il est nécessaire aujourd'hui d'inventer de nouveaux modes de communication plus légers, moins consommateurs d'énergie et moins couteux pour les milliards d'objets connectés de demain.
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