Que faire face à la violence des commentaires sur Internet ?

« Lire les commentaires sur Internet donnerait le cancer du cerveau, de l’eczéma et le tétanos  ». Heureusement, ce n’est pas une véritable info mais juste un article du site parodique Le Gorafi. N’empêche, derrière l’humour se cache une réalité : les commentaires sur les sites d’actualité et sur les réseaux sociaux sont de pire en pire. Souvent inintéressants, agressifs, racistes… A défaut de provoquer le cancer, ils donnent souvent la nausée.

Du coup, certains ont décidé de s’en passer…

Oui, par exemple, le YouTuber PewDiPie, spécialisé dans le jeu vidéo, qui a préféré il y a quelques temps fermer l’espace de dialogue sur sa page. Il n’en pouvait plus des messages qui n’avaient rien à voir avec ce qu’il fait ou qui étaient simplement agressifs.

Il faut dire que sur YouTube, c’est particulièrement violent car les messages sont très peu modérés et les internautes souvent très jeunes. Plus que des commentaires, ce sont de véritables éructations à chaque minute de vidéo vue. Le dérapage n’est jamais loin.

Sur le Web, il y a les méchants professionnels : les trolls. Des spécialistes du sujet qui fâche, toujours prêts à déclencher la polémique et à faire mal comme avec l’affaire Chloe Madeley, cette jeune anglaise menacée de viol il y a quelques mois. La Grande Bretagne vient d’ailleurs de renforcer sa législation contre les trolls qui risquent désormais jusqu’à 2 ans de prison.

Comment expliquer ce phénomène ?

Il ne faut pas être grand psychologue pour comprendre que l’anonymat et l’impunité encouragent l’agressivité. Les commentaires permettent d’exprimer des frustrations ou de la colère.

Face à cela, certains sites filtrent et modèrent les messages. Ils font appel à des sociétés spécialisées. Sur de nombreux sites, comme le site de France Info, les internautes sont obligés de s’identifier.

Mesure radicale aux Etats-Unis : certains médias ont décidé de fermer complètement les commentaires, estimant que ceux-ci  dénaturaient les contenus des articles.