Piratage : Popcorn Time, nouveau cauchemar du cinéma

Il porte bien son nom ce logiciel puisqu'il s'appelle
Popcorn Time (l'heure du popcorn). Il permet de regarder des centaines de films,
des plus anciens aux plus récents. Y compris, ceux que l'on ne trouve pas normalement
sur les plates-formes légales de vidéo à la demande. Pour cause : Popcorn
Time est un logiciel un peu spécial...

En apparence, il se présente comme le célèbre service
américain Netflix . On peut choisir par genre, par titres ou simplement en
faisant défiler les affiches des films. Il y a un résumé pour chaque film et
même des petites étoiles correspondant aux appréciations des internautes. Lorsque
l'on a sélectionné un film, même pas besoin d'attendre qu'il se télécharge.
Celui-ci démarre au bout d'une ou deux minutes comme sur n'importe quel service
de VOD.

Utilisation simple, mécanisme de piratage compliqué

Bref, une interface élégante qui n'a rien à voir avec les
systèmes de piratage traditionnel généralement assez indigestes. Pourtant, en
arrière-plan, c'est une véritable usine à gaz qui utilise le système des
torrents en peer-to-peer habituellement réservés aux initiés. La particularité
de Popcorn Time est de rendre extrêmement simple un mécanisme de piratage
pourtant assez compliqué.

Qui a fait cela ? Un groupe de bidouilleurs anonymes
installés dans plusieurs pays. Pourquoi ? Juste pour le défi technique,
expliquent-ils, même s'il y a clairement la volonté de titiller les
professionnels et les ayants droits du cinéma. Le but ? Permettre de
regarder un film à n'importe quel moment dès sa sortie. 

Le logiciel Popcorn Time a déjà une histoire mouvementée

Sorti il y a quelques semaines, il a été hébergé sur le site
Mega appartenant à un certain... Kim Dotcom, ce hacker néozélandais connu pour l'affaire Megaupload. Mais Popcorn
Time a disparu du Web la semaine dernière. Ses créateurs auraient décidé de le
saborder pour éviter les ennuis. Cependant, d'autres programmeurs ont repris le
flambeau et le programme est à nouveau disponible depuis hier.

Le logiciel est gratuit. Il a été traduit en 32 langues. Inutile
de dire que l'on ne vous invite pas à l'utiliser car il y a de grands risques
de se faire repérer par les radars de l'Hadopi. Cela dit, les internautes
avertis utilisent ce qu'on l'appelle un VPN pour ne pas se faire prendre et ils
disposent donc d'un nouvel outil qui n'a pas fini de faire faire des cauchemars
aux professionnels du cinéma.