Cet article date de plus de douze ans.

Où sont passées les données des clients de Megaupload ?

Après la liquidation du service de téléchargement, se pose maintenant la question des données personnelles hébergées légalement sur le serveur.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Il est graphiste ou monteur vidéo, elle est étudiante ou
attachée de presse… Ils avaient l'habitude de conserver des copies de
sauvegarde de leur travail sur le site Megaupload. Certains payaient même un
abonnement pour cela. Ils étaient des clients "légaux" de Megaupload.

Seulement voilà : la fermeture pour le moins radicale de la
plateforme et la saisie des serveurs par le FBI leur a tout fait perdre. Il ne
leur reste aujourd'hui qu'un infime espoir de retrouver leurs données. Cela concernerait des centaines de millions de personnes dans le
monde.

Entre les mains de sous-traitants

Ce qu'il faut savoir c'est que pour héberger les milliards
de fichiers qu'il recevait, MegaUpload faisait appel à des sous-traitants. Or,
aujourd'hui, ses comptes étant bloqués, il n'a plus les moyen de les payer.

Conséquence : les sous-traitants ne sont pas tenus de
conserver ces données. La justice américaine vient de leur donner un feu vert
pour qu'ils commencent à supprimer, dans 15 jours, les milliers de téraoctets
de données qu'ils détiennent sur leurs disques durs.

Filtrer les données avant de les rendre ?

Un bref sursis que les "victimes" de Megaupload
pourraient mettre à profit. Cependant, l'affaire s'annonce compliquée car pour
rendre leurs données aux utilisateurs, va-t-il falloir les filtrer afin de
détecter les éventuels fichiers piratés qui se cacheraient pas au milieu de ces
données personnelles ?

Sale coup pour l'image du cloud

Cet affaire abracadabrante, en tout cas, risque de nuire
fortement à l'image du fameux nuage informatique, le cloud. Certes, toutes les
entreprises proposant du stockage en ligne ne sont pas toutes aussi spéciales
que Megaupload avec un versant légal et un versant illégal. Mais, n'empêche !
On croyait que le point faible du cloud était la panne technique ou la faillite
commerciale. On s'aperçoit aujourd'hui que le risque judiciaire est un autre
paramètres, et non des moindres, à prendre en compte.

Savoir plus :

http://www.zdnet.fr/actualites/etienne-wery-avocat-heberger-un-service-comme-megaupload-sera-desormais-plus-difficile-39768046.htm

 

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