Nouveau monde. Rencontre sous pression entre Mark Zuckerberg et Emmanuel Macron
Emmanuel Macron reçoit vendredi Mark Zuckerberg. Le président de la République veut accélérer sur la co-régulation tandis que le patron de Facebook fait l’objet de nombreuses critiques.
Lutte contre la haine en ligne, protection contre la désinformation (infox) et respect des données personnelles des usages. Voilà les trois thèmes majeurs qui doivent être abordés lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et Mark Zuckerberg vendredi 10 mai. Autrement dit, le "problème" réseaux sociaux reste entier, un an après la dernière rencontre entre les deux hommes.
Nouvelle loi, nouveau statut ?
Pourtant, Facebook n’est pas resté inactif ces derniers mois. Il a même joué le jeu de la co-régulation, chère au président Macron, en acceptant d’accueillir une mission d’experts, dirigée par l’ex-directeur général de l'Arcep, Benoît Loutre. Les conclusions de cette mission doivent être rendues publiques aujourd’hui. Elles pourraient inspirer la future législation française, voire européenne.
Il y a aussi le projet de loi, prochainement porté par la députée Laetitia Avia, qui devrait prévoir un changement de statut pour les réseaux sociaux permettant de les sanctionner par de très lourdes amendes en cas de non retrait des contenus haineux en moins de 24 heures, sur le modèle de la législation allemande. Il s’agit d’éviter que se reproduisent de nouvelles affaires comme celle de la vidéo en direct de la tuerie de Christchurch qui est restée disponible en ligne pendant environ une demi-heure avant que les modérateurs du réseau n’interviennent pour la faire disparaître.
Appel à démanteler l'empire Facebook
Le contexte est difficile pour Mark Zuckerberg, qui fait l’objet de nombreuses critiques. La dernière attaque en date provient même d’un co-fondateur de Facebook, Chris Hugues, qui appelle à "démanteler" le réseau social. Dans une tribune publiée par le New York Times, ce compagnon de route de la première heure, ancien co-locataire de Zuckerberg à Harvard, créateur du flux d’actualité sur la plateforme (newsfeed), ne mâche pas ses mots. Il estime que Zuckerberg a aujourd’hui trop de pouvoir et décide seul ce qui est bien ou mal pour des centaines de millions de gens. Hugues appelle à séparer Facebook, Instagram et Whatsapp, trois plateformes qui, selon lui, n’auraient jamais dû être unifiées au sein de la même entreprise.
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