Nouveau monde. Non, Facebook ne censure pas les "gilets jaunes"
Des participants au mouvement de protestation des "gilets jaunes" (né sur le réseau social) pensent que des contenus seraient bloqués délibérément par la plateforme. Comme à chaque fois, les réseaux sociaux se défendent d’intervenir dans le débat public.
Facebook qui censurerait les "gilets jaunes" sur ordre du gouvernement... Chaque fois qu’un mouvement apparaît sur les réseaux sociaux, d’aucuns crient à la censure ou, à l’inverse, au manque de contrôle sur les contenus. Soyons clair, les réseaux sociaux ne sont pas à la botte des pouvoirs publics, ce qui serait "trop beau", dans un sens, puisqu’on leur reproche plutôt d’être incontrôlables.
Suppression des appels à la violence
Ce qui est vrai, cependant, c’est que les réseaux sociaux, Facebook ou Twitter, ont mis en place des dispositifs assez complexes de lutte contre, d’une part, les propos haineux et, d’autre part, les infox (fausses nouvelles). Les appels à la violence, lorsqu’ils sont identifiés, sont immédiatement retirés (sur Facebook, tout ce qui touche à la nudité aussi) mais c’est quasiment tout. Par exemple, un message qui dirait : "Rdv à la Bastille" ne serait pas censuré, même si les rassemblements à la Bastille étaient interdits. En revanche : "Rdv à la Bastille, on va tout casser" risquerait d’être supprimé.
Dilution des fausses nouvelles
Les fausses nouvelles, elles, risquent de tomber dans le viseur du système anti-fake news de Facebook. Un système moitié automatique, moitié manuel. Il y a un bataillon de fact-checkers en interne et des médias qui collaborent, comme L’AFP, Le Monde ou Libération. S’il y a un risque grave (appel à la violence), les fausses informations peuvent être supprimées. Mais, le plus souvent, la plateforme se contente de réduire leur portée auprès des utilisateurs dans le newsfeed (fil d’actualité).
Contre les fausses nouvelles, on peut aussi écouter Le Vrai du Faux chaque jour sur franceinfo ou aller sur franceinfo.fr, dans l’onglet Vrai ou Fake.
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