Nouveau monde. Des objets connectés pour sauver des vies
L’affaire Naomi Musenga, cette jeune femme décédée à Strasbourg quelques heures après un appel au SAMU, pose la question de l’organisation des services d’urgence et des moyens utilisés. La technologie pourrait-elle permettre, demain, d’éviter ce genre de drame ?
Si Naomi Musenga avait eu à sa disposition un appareil permettant de transmettre des données physiologiques objectives sur son état de santé, en plus d’un simple coup de téléphone au SAMU, peut-être aurait-elle été prise au sérieux ? Peut-être l’opératrice aurait-elle pu se rendre compte objectivement de l'état de la jeune femme ?
Si elle avait porté ne serait-ce qu’une montre connectée capable d’envoyer sa fréquence cardiaque au centre de régulation, cela aurait peut-être aussi changer les choses. Récemment, deux personnes au moins ont eu la vie sauve aux États-Unis après avoir été prévenues par leur Apple Watch, qui avait détecté des fréquences cardiaques anormalement élevées.
Prévention des crises cardiaques
Le nombre de personne équipées de montres connectées est encore faible compte tenu de leur prix. De plus, les SAMU ne sont pas équipés pour récupérer les informations en provenance de ces équipements. Et puis, les fonctions techniques demeurent limitées. Les montres actuelles intègrent des cardiofréquencemètres qui mesurent la fréquence cardiaque. Mais, demain, elles seront équipées d’oxymètres, pour mesurer le taux d’oxygène dans le sang et prévenir les crises cardiaques. Et, dans le futur, sans doute encore d’autres capteurs de toutes sortes permettant d'effectuer des prédiagnostics.
Sommes-nous prêts à vivre bardés de capteurs ?
En réalité, cela nous semblera naturel car ces capteurs seront intégrés dans des objets simples que nous portons déjà sur nous, tels que les montres, lunettes, bijoux ou vêtements. Il existe déjà des lunettes électroniques capables de détecter l’endormissement au volant ou la chute d’une personne âgée.
L’avenir est probablement aux objets connectés équipés de capteurs pour le suivi des maladies chroniques et aussi pour les situations d’urgence. En attendant, les montres connectées peuvent communiquer, soit, via un smartphone, soit, de manière autonome grâce à une puce 4G. Ces montres intègrent également un GPS qui permet la localisation ainsi qu’un bouton d’urgence pour appeler les secours. Il paraît incroyable que tout cela ne soit pas plus exploité dès à présent.
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