Cet article date de plus de cinq ans.

Nouveau monde. La démocratie numérique du futur

Tout l’été on s’interroge sur le futur dans "Nouveau monde". Mardi, une question : à quoi ressemblera la démocratie numérique du futur ? Attention, chronique-fiction.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le vote devra se faire par smartphone en 2050. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

En 2050, pour élire le président de la République ou pour donner son avis sur un projet d’aménagement dans son quartier, il suffira d’attraper son smartphone et de voter en ligne. Le taux de participation sera très élevé car la procédure sera aussi simple que de liker une photo sur Instagram. Bien sûr, le vote sera parfaitement sécurisé grâce à la reconnaissance faciale. Le système s’assurera que c’est bien vous qui votez et que personne ne tente de vous influencer.
Pour chaque projet, les citoyens pourront débattre dans des réunions en réalité virtuelle. Ils seront parfaitement informés et leur QI sera boosté par des implants cérébraux, ce qui leur permettra de comprendre au mieux toutes les situations.
Les responsables politiques seront coachés par des intelligences artificielles. Comme les médecins, ils seront guidés dans leurs décision grâce à des simulateurs permettant de modéliser l’impact de telle ou telle politique, à court et à long terme. D’ailleurs, pourquoi ne pas carrément confier le gouvernement à une intelligence artificielle ?

Un système idéal de démocratie numérique du futur

Évidemment, si l’on observe ce qui s’est passé ces dernières années avec la dérive des réseaux sociaux, l’exploitation des données personnelles, les fake news, les deep fakes, la montée des extrémismes, le retour des obscurantismes, l’enfermement des internautes dans leurs bulles de filtre sans oublier les manipulations diverses et variées, on se dit que le rêve d’une démocratie numérique parfaite s’est un peu évanoui. L’illusion d’une agora mondiale semble avoir fait place à une cyberdémocratie viciée rongée par le mythe de la transparence, de la délation et de la justice privée. La cyberdémocratie serait-elle une cyber-utopie ?

Le numérique est-il un atout ou un danger pour la démocratie ?

La cyberdémocratie de demain ressemblera-t-elle à un immense Facebook soumis aux lobbys ou bien à un Big Brother à la chinoise piloté par les caméras et la surveillance des données personnelles ? Ou y a-t-il une troisième voie possible pour une cyberdémocratie paisible, où le numérique servirait à la recherche du consensus plutôt qu’à la fragmentation et à la division ? Réponse en 2050.

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