Nouveau monde. Jeu de go : cette fois, l'ordinateur est vraiment supérieur à l'homme
Une fois de plus le programme d’intelligence artificielle Alpha Go, de Google, a battu l’homme au jeu de go, consacrant la supériorité de la machine. En tout cas sur ce terrain.
Le programme d’intelligence artificielle Alpha Go, de Google, a battu l’homme au jeu de go. Cela s’est passé entre le 23 et le 27 mai en Chine. Le logiciel AlphaGo, de la société DeepMind appartenant à Google, a battu le numéro un mondial du jeu de go, le chinois, Ke Jie, en trois manches avec un score implacable de trois à zéro. L’année dernière, AlphaGo avait déjà battu le champion coréen Lee Sedol, l’un des meilleurs mondiaux. C’était la première victoire d’une machine contre un champion humain alors qu’on ne pensait pas que ce serait possible avant plusieurs années.
Que faut-il retenir de cette victoire ?
Cette fois, on peut dire que l’ordinateur est vraiment plus fort que l’homme. En tout cas, sur le terrain très particulier du jeu de go avec un plateau contenant 19x19 cases. La victoire est d’autant plus spectaculaire que le jeu de go est réputé pour faire appel à l’intuition plus qu’à la réflexion proprement dite. On a coutume de dire que sur un plateau de 19x19 cases, il y a d’avantages de coups possibles qu'il y a d'atomes dans l'univers.
Bien mieux que Deep Blue
En 1997, l'ordinateur Deep Blue d'IBM avait battu Garry Kasparov aux échecs. Mais, alors que Deep Blue était une machine capable de calculer à toute vitesse un grand nombre de possibilités, AlphaGo, lui, est doté d'algorithmes d’intelligence artificielle dont le travail se rapproche plus, toutes proportions gardées, de la "réflexion". Plus AlphaGo s’entraîne et mieux il joue. Pour préparer ce tournoi, le programme de Google a disputé des milliers de parties. Il s’est nourri de 30 millions de coups joués par des professionnels et il a joué contre lui-même. C’est ce que l’on appelle l’apprentissage par imitation ou encore par "renforcement".
Et maintenant ?
AlphaGo arrête le jeu de go, expliquent ses responsables, pour consacrer sa puissance de calcul à des choses plus utiles comme la recherche de nouveaux traitements contre les maladies, les économies d'énergie, les nouveaux matériaux, etc.
La Chine dispose elle-aussi d’un champion informatique d’intelligence artificielle, baptisé Fine Art, appartenant à la société Tencent.
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