Nouveau monde du mercredi 14 décembre 2016. Wi-Fi dans le TGV : enfin !

A partir de demain, 15 décembre, il sera possible de se connecter à Internet dans le TGV entre Paris et Lyon. C’est l’aboutissement de plusieurs années de tâtonnement.

Paris-Lyon pour commencer

Enfin ! Voilà des années que de nombreux voyageurs, notamment professionnels, le réclamaient à corps et à cris, voilà des années que la SNCF le promettait. On va pouvoir sortir de ce no man's land numérique que constitue un voyage en train, là où la 4G ne passe plus parce qu'on est en rase campagne et que l’on roule trop vite. À partir de demain, il sera possible de se connecter à Internet, en Wi-Fi, avec un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Attention, ce sera uniquement dans le TGV Paris-Lyon, pour commencer. Les autres lignes viendront plus tard, en 2017 selon la SNCF.

Gratuit mais limité

Une bonne nouvelle : l’accès à Internet sera gratuit (en contrepartie, il faut s’attendre à un peu de publicité par-ci, par-là). Cela dit, attention, on ne pourra pas faire n’importe quoi. Pas question de télécharger des films pirates ni même de regarder des vidéos sur des sites légaux, comme Netflix, car le débit sera partagé et limité. On parle de 200 à 500 méga-octets en 2de classe et jusqu'à 1 Go en 1^ère. En revanche, on aura accès à des informations liées au voyage, telle que la position géographique du train, comme dans l'avion. On attend d’en savoir plus sur la confidentialité des données car, en général, les points d’accès Wifi public sont de véritables passoires en termes de sécurité ce qui n’est pas idéal pour les pros.

Défi technique

Techniquement, se connecter à Internet à plus de 300 km/h n’est pas aussi simple que depuis le canapé de son salon. C'est la raison pour laquelle l’affaire a pris des années. La SNCF avait d’abord testé une connexion par satellite mais, finalement, la 4G s’est révélé plus réaliste. Orange a donc déployé des antennes 4G le long des voies. Sur chaque rame, en l’occurrence sur le toit de la voiture-bar, se trouvent des récepteurs qui se connectent à ces antennes afin d’établir la liaison. La difficulté, c’est que le signal ne soit pas interrompu en passant d’un relais à l’autre et sous les tunnels. Le signal est ensuite transmis dans tous les wagons depuis la voiture-bar par fibre optique puis diffusé aux voyages en wifi, grâce à des petits routeurs, comme celui que l’on a à la maison. Ça marche ! Le débit semble correct, d'après les premiers essais. Il faudra voir si cela tient charge lorsqu’il les trains seront bondés de voyageurs affamés de réseaux sociaux. Il ne reste plus qu’à équiper les autres trains ainsi que les avions et le métro. La France demeure très en retard en matière de connectivité des transports.