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Nouveau monde. Dans le futur, l’amour algorithmique

Tout l’été, on parle du futur dans Nouveau Monde. Mercredi, une question qui nous concerne tous : l’amour. À quoi ressembleront les relations amoureuses dans le futur sous l’influence du numérique et des technologies ?

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Erica, le robot féminin de la société japonaise Hiroshi Ishiguro Laboratories, présenté le 5 octobre 2018 à Madrid. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Dans le futur, on ne rencontrera plus l’âme sœur dans le métro ou en soirée car il y aurait bien trop de risque que cela ne fonctionne pas. L’amour sera piloté par algorithme. C’est déjà un peu le cas avec Tinder, Meetic et autres Chatroulette. Il y a un moment déjà que les histoires d’amour se jouent en digital, et il serait donc logique que, dans le futur, on confie encore plus sa vie sentimentale aux algorithmes. Eux seuls, au fond, sont à même de savoir à notre place qui est la personne idéale avec laquelle on peut au mieux partager quelques heures ou une vie entière. Cet amour numérique, c’est le point de départ de nombreuses fictions, comme par exemple la série vidéo Osmosis.

C’est aussi l’objet d’une exposition qui se tient en ce moment à Pantin, vers Paris, aux Magasins généraux, intitulée Futures of Love. Plusieurs artistes imaginent à quoi pourrait ressembler l’amour algorithmique de demain. Il y a, par exemple, des programmes qui examinent votre personnalité à travers vos réseaux sociaux et vous propose des associations avec d’autres personnes. Cet amour numérique ne relève pas seulement de la fiction ou de la performance artistique. Il intéresse aussi les scientifiques qui étudient comment le numérique influence notre vie amoureuse.

Selon Esther Perel, une thérapeute de couples très connue aux Etats-Unis, il y a une différence entre les personnes qui ont connu des relations amoureuses sans smartphone et les jeunes de la génération Y qui n’ont connu que cela. Par exemple, la communication par messagerie engendrerait beaucoup d’ambiguïtés et d’incompréhension car il manque le ton de la voix, l’expression du visage, ce qu’on appelle le body langage, propres aux relations traditionnelles. Du coup, est-ce que le numérique ne risque pas de nous détourner de l’amour entre êtres humains ? Selon une étude menée en 2017, un quart des 18-34 ans préféreraient sortir avec un robot dans le futur.

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