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Nouveau monde. Comment Doctolib a propulsé le médical français dans le numérique

Suite à une augmentation de capital de 150 millions d'euros, le spécialiste de la prise de rendez-vous en ligne Doctolib rejoint le club fermé des "licornes" françaises (jeunes pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars). Un succès compréhensible vu le désert technologique du départ.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une femme consulte le site doctolib.com sur un ordinateur.
 (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Le spécialiste de la prise de rendez-vous avec un médecin en ligne Doctolib rejoint le club fermé des "licornes" françaises (jeunes pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars).

Lorsque Doctolib s’est lancé, en 2013, il n’y avait que le téléphone ou de rares sites internet mal fichus pour prendre rendez-vous avec un médecin. Aujourd’hui, il suffit de se connecter, à n’importe quelle heure, à Doctolib.fr. Pour les patients, l’avantage est évident. Pour les médecins, il l’est tout autant car, grâce à ses nombreux rappels de consultations par mail et SMS et la possibilité de décommander en un seul clic, Doctolib réduit considérablement le nombre de rendez-vous médicaux non-honorés. D’ailleurs, ce sont les médecins qui financent le service à hauteur de 109 euros par mois.

Face à cet arrogant succès, les concurrents ont du mal à se faire une place au soleil. Ils ont pour noms Allodocteur, RDVmédicaux ou Medunion. Ces derniers commencent même à crier au monopole abusif, surtout depuis que Doctolib a passé un accord avec l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, ce qui lui a donné un avantage considérable. On est entrés dans une guerre des plateformes médicales.

Téléconsultation et objets connectés

Derrière la prise de rendez-vous, se profile le marché de la téléconsultation, désormais prise charge par l’Assurance maladie. Ainsi, Doctolib propose depuis le début de l’année un service de consultation médicale à distance, réservé aux patients déjà connus de leurs médecins traitants. Pour cela, la plateforme met à disposition des praticiens un logiciel de visioconférence sécurisé. Mais, là encore, des concurrents sont sur les rangs, comme Qare, Livi ou encore H4D qui propose des cabines de téléconsultations pour les zones géographiques considérées comme des "déserts médicaux".

Prochaine étape

C’est l’ère des objets connectés permettant de déporter encore plus la collecte d’informations médicales en dehors du cabinet, directement dans l’environnement du patient. Cela concerne surtout les maladies chroniques, comme l’hypertension ou le diabète, avec des équipements tels que les tensiomètres connectés, les appareils de contrôle de la glycémie, ou les montres connectées. Aux États-Unis, une étude de l’université de Stanford vient de confirmer le rôle médical de l’Apple Watch, désormais considérée comme fiable pour détecter et prévenir les problèmes cardiaques. Ces outils sont censés nous emmener vers une médecine de plus en plus prédictive. Il y a encore des réticences, notamment de la part du corps médical (dixit les industriels du secteur) mais on est bel et bien entrés dans l’ère de la santé connectée.

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