Les grands défis technologiques : les robots humanoïdes, nos meilleurs ennemis
Il fête son 50e anniversaire, le Wabot-1, ce tout premier robot bipède japonais, qui mettait 45 secondes – en 1973 – pour faire un pas ! En 2023, le défi technologique, c’est toujours de créer des robots à notre image, suffisamment évolués pour nous aider au quotidien, et suffisamment contrôlables pour ne pas tomber dans un scénario tragique à la Westworld, cette série, et tout d’abord ce film de 1973 lui aussi, avec Yul Brynner, où les robots se retournent contre ceux qui les ont créées.
Des robots surpuissants, des humains sous contrôle
Est-on si loin de la fiction, 50 ans plus tard ? Imaginez un buste et un visage, celui d’une femme aux yeux bleus cristallins et aux cheveux plaqués. Ce robot s’appelle Ameca, et c’est, à ce jour, le robot le plus réaliste au monde.
Quand Ameca parle, tout son visage s’anime, grâce à 32 petits moteurs sous sa peau très expressive. Ameca, qui est connectée aux grands modèles de langage, et à ChatGPT, répond aux questions qu’on lui pose, comme celle-ci – c’était début juin – sur le plus grand danger que serait la robotique, associée à l’intelligence artificielle : "Le pire scénario cauchemar que je puisse imaginer avec l’IA et la robotique, c’est un monde où les robots sont devenus tellement puissants, qu’ils sont capables de contrôler ou de manipuler les humains, à leur insu", explique Ameca. Une honnêteté pas vraiment rassurante.
Et pourtant, Ameca, en version buste, sera bientôt commercialisée par ses concepteurs britanniques autour de 100.000 euros. Quant à la version "taille humaine" sur deux pieds, elle est en développement. Debout, Ameca sait déjà hausser les épaules, tapoter sur son nez, ou mettre la main devant sa bouche, pour exprimer son étonnement. Vous avez aussi forcément déjà aperçu les robots de Boston Dynamics : des bipèdes faits de tiges en acier, de moteurs et de câbles, très agiles, et qui savent déjà danser, monter les escaliers, et faire le parcours du combattant.
20 milliards de robots humanoïdes Tesla ?
L’autre projet majeur, c’est Optimus, le robot humanoïde de Tesla. Elon Musk se voit déjà en fabriquer entre 10 et 20 milliards. Les premiers exemplaires pourraient être mis à contribution sur les chaînes d’assemblage des voitures électriques Tesla, mais aussi pour fabriquer encore plus de robots.
Optimus, dans sa forme actuelle, mesure 1m72 pour 57 kg. C’est le stéréotype du robot qui fait peur, avec son buste et sa tête noire, sans visage, et sans aucune expression. Rien ne garantit que nos robots humanoïdes dans la vraie vie ressembleront plus à C3PO de Star Wars qu’au T800 de Terminator.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.