Cet article date de plus de treize ans.

Les FAI dans le collimateur du gouvernement

Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Les fournisseurs d’accès à Internet sont à nouveau dans le collimateur du gouvernement.

D’abord, avec la loi Chatel sur la consommation qui prévoit la gratuité des hotlines. Sus aux lignes d’assistance téléphoniques surtaxées à 34 centimes d’Euros la minute ! A la place, le secrétaire d'Etat Luc Chatel souhaite que les appels soient facturés au prix d’une simple communication locale à 14 centimes. Le texte devrait être débattu à l’Assemblée en décembre.

Mais la pilule ne passe pas. Des hotlines gratuites, les fournisseurs d’accès n’en veulent pas. Ils estiment que l’assistance téléphonique a un coût. Alors, les opérateurs n’hésitent pas à sortir la grosse artillerie et à brandir la menace d’une augmentation des abonnements Internet et même, s’il le faut, d’une réduction des effectifs.

Actuellement, le temps d’attente des hotlines est gratuit, sauf chez l’opérateur Free, et ensuite les communications sont facturées.

Voilà pour l’assistance téléphonique. Autre sujet qui fâche : la responsabilité juridique des fournisseurs d’accès face au piratage. Sujet récurrent mais jusqu’à présent les opérateurs ont toujours réussi à faire admettre qu’ils n’étaient que des fournisseurs de « tuyaux » et qu’à ce titre ils n’étaient pas responsables de ce que les internautes faisaient entre eux.

Aujourd’hui, sous l’effet d’un puissant lobbying de l’industrie de la musique et du cinéma, le ministère de la Culture aimerait bien que ça change. Une mission de réflexion a été lancée pour voir s’il ne serait pas temps de demander des comptes aux fournisseurs d’accès et d’instaurer des systèmes de filtrage. Les intéressés rétorquent que cela reviendrait à contrôler en masse l'activité des abonnés, ce qui, évidemment, risque de ne pas plaire au grand public.

Voilà donc deux gros dossiers qui fâchent dont on risque d’entendre parler dans les mois qui viennent.

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