Le succès des "biotechs" dans la Silicon Valley
Dans la Silicon Valley, en Californie, on ne parle plus seulement d'entreprises high-tech. Les "biotechs" sont à l'honneur. On y propose par exemple des traitements contre les maladies rares, des organes artificiels imprimés en 3D, des algorithmes pour prédire les épidémies ou encore des médicaments intelligents et autres vaccins révolutionnaires. Depuis quelques années, la Silicon Valley vibre presque moins pour les puces informatiques et les réseaux sociaux qui ont fait sa réputation que pour ces nouvelles entreprises qui allient technologies et santé. À San Francisco, un journal spécialisé, Biotech Daily News, vient même d'être lancé cette semaine. Le phénomène est mondial. Des entreprises françaises ou belges multiplient les liens avec ces biotechs californiennes ou viennent carrément s'implanter dans la région.
L'affaire Theranos
Malheureusement, il y a des dérapages. Comme, par exemple, l'affaire Theranos qui a traumatisé les entrepreneurs californiens. Theranos est une start-up qui promet des tests censés détecter toutes les maladies à partir d'une simple goutte de sang. La patronne Elizabeth Holmes, considérée comme étoile montante de la SV, promettait il y a quelques temps d'"uberiser les laboratoires médicaux". Mais, finalement, patatras ! Les technologies ne seraient pas si révolutionnaires et les résultats pas si spectaculaires. La société a subitement été dévaluée et Elizabeth Holmes a vu sa fortune (virtuelle, certes) fondre comme neige au soleil.
Google en accusation
Ce n'est pas tout. Aujourd'hui, c'est Google (plus exactement Alphabet) qui est touché. Son projet pourtant prometteur de lentilles connectées pour contrôler en temps réel la glycémie des diabétiques grâce aux larmes aurait également du plomb dans l'aile. En fait, il n'aurait jamais dépassé le stade du PowerPoint. Le financement est en accusation. Comment expliquer ce phénomène ? C'est le Wall Street Journal qui est allé fouiller du côté de ces biotechs et qui s'est aperçu qu'il y aurait parfois beaucoup de buzz pour pas grand chose. Le modèle de financement de la Silicon Valley se retrouve en question. Ce modèle permet, en effet, à des start-up de lever très rapidement des millions de dollars auprès d'investisseurs qui ne seraient pas toujours très regardant quant à la fiabilité réelle des projets.
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