YouTube, jukebox mondialAujourd'hui,lorsque l'on veut écouter une chanson, le plus simple est d'aller sur Youtube.Il y a forcément un internaute quelque part dans le monde qui aura posté leclip de votre chanteuse préférée ou au moins la musique avec quelques images enguise de vidéo. A défaut, c'est peut-être la maison de disque ou l'artiste quiposte lui-même sa vidéo sur la plateforme de partage. Et voilà comment un Gangnam Style peut se retrouver chansonla plus vue du monde en quelques mois.Streaming payantCe système un peu sauvage, Youtube l'arégularisé en s'engageant à rétribuer les ayant-droits, même si le décompten'est pas toujours simple. Aujourd'hui, Youtube veut aller plus loin etproposer une véritable offre de musique en streaming. Rien d'officiel pourl'instant, juste des fuites dans le magazine américain Fortune. N'empêche, c'estpossible. Youtube, qui appartient à Google, pourrait lancer un service de typePremium qui permettrait, en toute légalité, d'accéder à des milliers dechansons sans publicité moyennant un abonnement mensuel.Lestreaming forfaitaire, on sait bien que c'est aujourd'hui l'une des manières deconsommer de la musique la plus en phase avec les techniques et les usages.Même si cela ne rapporte encore que des clopinettes aux ayant droits et même sicertains y vont en trainer des pieds.Apple aussi ? D'ailleurs,il n'y a pas que Youtube : Apple, lui aussi, pourrait lancer un service demusique en streaming via iTunes. Les fans de la marque à la pomme attendent celadepuis des années mais pas facile de s'entendre avec les maisons de disques,les artistes et les producteurs de tous les pays du monde même quand ons'appelle Apple.L'arrivéede Youtube et éventuellement aussi d'Apple pourrait en tout cas donner un coupde fouet à ce secteur mais aussi poser de nouveaux problèmes. Les premiers à ensouffrir pourraient être les actuels leaders Spotify et Deezer, qui s'ensortent plutôt bien, mais qui auraient sans doute du mal à résister à desrouleaux compresseurs comme Google et Apple.ConcentrationEnFrance, la société de gestion collective Adami, qui représente les artistesinterprètes, a déjà fait part de son inquiétude face à un risque deconcentration du marché de la musique en streaming entre les mains des géantsdu net. Ces derniers pourraient faire la pluie et le beau temps et dicter leursconditions.Bref, le marché de la musique est loin d'avoir terminé sarévolution numérique.