Cet article date de plus de dix ans.

La bataille de la pub sur le Web

De plus en plus d’internautes utilisent des logiciels pour bloquer la publicité sur Internet. Les annonceurs et éditeurs tentent de se défendre.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Si vous en avez assez des bannières, popup, pavés et autres prérolls vidéo qui clignotent dans tous les sens, parfois au point de masquer la page que vous avez envie de consulter, vous utilisez peut-être un bloqueur de publicité sur Internet. C’est ce que font plus de 140 millions d’internautes dans le monde dont cinq millions de Français. On appelle ça un « adblocker » (advertising blocker). Le plus connu est le logiciel allemand adblockplus.com  qui revendique 250 millions de téléchargements. Cela fait disparaître, comme par magie, la plupart des pubs que l’on trouve habituellement sur les sites Internet.

 

Sauf qu’évidemment cela n’enchante pas les annonceurs…

 

Ni les annonceurs ni les éditeurs de sites Web. En effet, c’est la publicité c’est le nerfs de la guerre. C’est ce qui fait vivre la majorité des sites. Autrement dit, en bloquant la pub, les internautes, pourtant friands de contenus en ligne, risquent de tuer ce Web à petit feu. Le jour où il n’y aura plus de pub il n’y aura plus de contenu. Le modèle de sites payants, comme Le Monde ou Médiapart, paraît difficile à généraliser car les internautes ne sont pas près à payer pour tous les contenus.

 

Alors que font les éditeurs de sites Web ?

 

Aujourd’hui, ils se défendent. Certains parfois avec des méthodes radicales. En effet, il existe des moyens techniques pour détecter la présence de ces bloqueurs de pub. Du coup, certains sites bloquent à leur tour le bloqueur en faisant disparaître l’article ou la vidéo que l’internaute tente de consulter . C’est ce qu’a fait, par exemple, Lequipe.fr ou le site MyTF1 pendant la Coupe du monde de football. 

D’autres tentent des méthodes plus douces en essayant de s’entendre avec les bloqueurs de pub. Par exemple, Google ou Amazon ont passé des accords avec Adblock Plus afin d’être référencés comme annonceurs « fiables ». Ainsi, ils ne sont plus bloqués. En contrepartie, ils doivent respecter des formats publicitaires moins envahissants. Enfin, il y a ceux qui ne veulent rien savoir et qui tentent d’attaquer en justice les bloqueurs de publicité. 

Moins intrusive

Il y a donc deux logiques qui s’affrontent : d’un coté, celle des internautes qui voudraient un Internet sans pub et, de l’autre, celle des professionnels qui sont bien obligés de trouver des ressources. La solution se trouve peut-être entre les deux avec des formats publicitaires moins intrusifs qui seraient alors mieux acceptés par le grand public.  

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