Cet article date de plus de huit ans.

"Game of Drones" ou la naissance d'un drone de sport

Après les drones civils et les drones soldats, voici les drones catcheurs.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
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Ce n’est pas Game of Thrones, c’est plutôt Game of drones. Cette nouvelle discipline spectaculaire à souhait nous vient évidemment des États-Unis. Ces combats commencent à y rencontrer un joli petit succès. Entre le catch, le meeting aérien et Star Wars, voilà le combat de drones. Tout est né l’an dernier, date de naissance de la Ligue des sports aériens. Basée à San Francisco, cette Ligue doit son existence à une campagne de financement participatif. Les internautes ont donc mis la main à la poche. Au total, elle compte 1000 membres et 12 bases dans le monde. Une fédération qui comprend également des courses de drones vues à la première personne grâce à des caméras embarquées et là aussi, spectacle garanti. Mais ce qui rend la Ligue des sports aériens si attractive, ce sont ces combats de drones voulus comme aussi amusants pour les spectateurs que pour les concurrents. Pourquoi les faire se frapper les uns sur les autres en plein ciel ? Parce que c’est assez plaisant à regarder. “The show must go on” comme dit l’adage. Un investisseur a même posé 1 million de dollars sur la table pour soutenir le projet. Et "Game of Drones" a pris son envol.

Quelles sont les règles de ce nouveau sport ?

Elles sont simples. Deux drones dans une arène, deux pilotes dans une fosse protégée et chaque drone commence le duel avec trois points. Si un drone frappe le sol ou s’il s’emmêle les hélices dans le filet qui protège le public toujours plus nombreux, il perd un point. Son pilote a alors 90 secondes pour le réparer ou le sortir du guêpier. Le premier drone à zéro point a perdu.

Des duels de drones qui ne sont pas recommandés à madame et monsieur tout le monde

Non, car la coque de ces drones catcheurs est généralement composée de polymère de qualité militaire, résistant aux chocs, au feu, et même aux balles d’un fusil de chasse dit-on. Pour le kit complet, il faut compter plus de 350 euros. Des appareils bardés comme des gladiateurs et qui n’ont donc rien à voir avec drone en vente dans le marché.

Problème : cette Ligue manque de lieux pour pratiquer

Les dirigeants de la Ligue comparent leur nouveau sport au skateboard. Comme ce dernier il y a quelques décennies, il manque lui aussi d’espaces dédiés. Faudra-t-il attendre 20 ou 30 ans avant que les municipalités ouvrent des parcs à drones aux États-Unis ou en France ? Ses concepteurs parient plutôt sur sur deux à trois ans pour voir ces drones de batailles à la télévision pour des shows réunissant des centaines de milliers de téléspectateurs devant leurs écrans. Le catch a donc du souci à se faire.

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