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Free mobile : les premiers couacs

Une semaine après son lancement spectaculaire, le réseau Free Mobile est confronté aux accusations de ses concurrents et à des difficultés logistiques.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Free aurait-il volontairement "débranché" ses
antennes de téléphonie mobile ? C’est ce qu’affirment ses concurrents.

Dès l’ouverture officielle du 4e réseau mobile,
il y a quelques jours, les autres opérateurs ont envoyé leurs équipes sur le
terrain pour tester le service du nouveau venu. Et là, surprise, selon ces
opérateurs, Free Mobile serait aux abonnés absents.

C’est la polémique de la semaine et elle est aussi technique
que mystérieuse.

Un réseau fourni à 73% par Orange

Rappelons, en effet, que Free ne couvre actuellement que 27%
de la population et que pour les 73% restant il s’appuie sur le réseau de l’opérateur
Orange. Les concurrents soupçonnent donc Free d’avoir volontairement éteint
certaines antennes lors du lancement commercial, notamment en région
parisienne, pour se reposer exclusivement sur Orange afin d’éviter d’éventuels bugs
de mise en route.

"Faux !", affirme Free que nous avons contacté
et qui dément formellement. Xavier Niel assure que non seulement son réseau est
bien en route mais qu’en plus il est de meilleure qualité que ceux de ses
concurrents car il fonctionne à l’aide d’équipements plus modernes.

Guerre acharnée

Bref, c’est parole contre parole et la hache de guerre semble
bien déterrée. Une guerre qui pourrait avoir des conséquences judiciaires s’il
s’avérait que Free n’avait pas respecté ses obligations légales.

Pour autant, les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues
démentent avoir fait dresser des constats d’huissiers comme l’affirmait
récemment Le Figaro. Si huissier il y a, faudrait-il alors y voir la main d’autres
acteurs, comme, par exemple, les opérateurs MVNO ?

Retard d'acheminement des cartes 

En tout cas, ce n’est pas tout. Free connaîtrait également des
soucis d’envoi de ses cartes SIM. L’expédition de la précieuse carte qui devait
prendre 24h pourrait nécessiter en réalité 10 à 15 jours. Conséquence : des abonnés
ayant résilié leurs lignes mais n’ayant pas encore reçu leurs nouvelles cartes seraient
aujourd’hui privé de téléphone mobile. Sans que l’on sache combien de personnes
cela touche réellement, la grogne commence à se faire entendre.

Bref, après avoir savouré sa semaine de gloire, on dirait bien que Free s'apprête à entrer dans une zone de turbulences. 

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