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Emballement autour d'Instagram et de la question des données personnelles

Un véritable vent de panique a soufflé ces dernières 48 heures chez les utilisateurs de l'application photo Instagram. Une panique, en réalité... pour pas grand-chose.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Alerte, Instagram va vendre vos photos  ! ".
Voilà, en substance, la nouvelle, partie de quelques sites spécialisés
américains, qui s'est répandu comme une traînée de poudre sur le Web ces
dernières 48 heures.

Désabonnements massifs

Instagram, 100 millions d'utilisateurs dans le monde,
cette application mobile qui permet de faire des photos au look rétro puis de
les partager sur les réseaux sociaux, récemment rachetée par Facebook, aurait
soudain basculé du côté obscur de la force et aurait l'intention de se faire éhontement
de l'argent sur le dos de ses utilisateurs. En quelques posts, tweets et
retweets, la nouvelle a semé une belle pagaille. Un nombre significatif d'utilisateurs
n'auraient pas hésité à fermer leurs comptes et à récupérer leurs précieux
clichés. Certains sites spécialisés indiquant le mode d'emploi détaillé pour
cela. Même le prestigieux magazine National Geographic aurait décidé de suspendre
toute publication sur la plate-forme en se déclarant "très inquiet".
Bref, une véritable fronde contre la start up américaine qui la veille était encore
l'une des coqueluches du Web et qui en quelques heures s'est retrouvée clouée
au pilori.

Fausse alerte

En fait, tout cela n'était en réalité que beaucoup de
bruit pour pas grand-chose.

L'affaire est partie d'une modification des conditions
générales d'utilisation du service indiquant qu'Instagram pouvait permettre l'exploitation
des images des internautes pour afficher du contenu sponsorisés. Une tournure
juridique peu claire que d'aucune ont immédiatement interprété comme un blanc
seing donné à la start up pour revendre les œuvres des anonymes sans
compensation. En réalité il n'en n'est rien. Instagram n'a fait qu'aligner ses
conditions d'utilisations sur celles de Facebook ou Twitter. " Pas question , a du expliquer le PDG,
Kevin Systrom, dans un long méa culpa, de
vendre vos photos
 ". Il s'agissait simplement " d'expérimenter des méthodes publicitaires
innovantes
(...) mais cela a été mal interprété  ".

Le sujet sensible des données personnelles

L'emballement autour de cette histoire rappelle un peu l'affaire
du faux bug de Facebook. Cela montre en tout cas à quel point la question des
données personnelles est un sujet sensible à propos duquel les internautes sont
prêts à s'enflammer. Des réactions que les entreprises concernées ont tout
intérêt à prendre très sérieusement en considération. 

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