Apple Music lancé demain : ce qui va changer
Apple Music, cela ressemble à ce qui existe déjà… avec des petites choses en plus.
Il faut, d’abord, replacer tout cela dans le contexte. Apple a été pionnier de la musique numérique avec l’iTunes Store et les téléchargements payants lancés en 2003 (2004, en France). Mais, depuis, rien de neuf. La marque à la pomme est complètement à l’écart du phénomène du streaming initié par Spotify, Deezer ou Pandora aux Etats-Unis. En arrivant après les autres, l’américain doit donc faire mieux ou en tout cas un peu différent.
Alors, quoi de mieux ou de différent par rapport à ce que l’on connaît déjà ?
Premièrement : la période d’essai. Les internautes pourront tester Apple Music gratuitement pendant 3 mois. C’est plus que ce qu’on trouve ailleurs. Cette disposition a d’ailleurs fait l’objet ces dernières semaines d’un véritable bras de fer avec les ayants droits et notamment avec la chanteuse Taylor Swift. A coup de messages répétés sur Twitter, celle-ci a réussi à faire plier Apple et à obtenir que les artistes soient rémunérés dès ces fameux premiers mois d’essai. La marque à la pomme va donc sortir le chéquier et financer l’écoute gratuite des internautes. En échange, Taylor Swift, bonne joueuse, a accepté de diffuser en exclusivité sur la plateforme son nouvel album « 1989 ». Pour info, elle refuse d’être sur Spotify.
Quoi d’autre concernant cet Apple Music ?
Le prix : 10 euros par mois, rien d’original, c’est dans la norme. En revanche, ce qui est plus original et attractif c’est l’abonnement "famille" à 15 euros pour 6 personnes utilisant le même compte. Autres spécificités : une radio musicale qui émettra 24h sur 24 depuis New York, un réseau social pour dialoguer avec les artistes (Connect) et des playlists établies par des professionnels. C’est moins spécifique car Spotify, Deezer ou Qobuz font aussi de gros effort en matière d’éditorialisation des contenus.
Comment réagissent les concurrents ?
Google a lancé il y a quelques jours une offre de streaming gratuit (mais limité dans le choix des titres). Aucune annonce, en revanche, du côté de Spotify ou Deezer. Pourtant, ces services devront sans doute réviser un peu leurs formules s’ils veulent rester compétitifs.
Apple arrive donc demain sur un marché déjà encombré mais qui se cherche encore et a besoin de se structurer. Cela devrait y contribuer. On est convaincu, depuis toujours, que le forfait illimité est le mode de consommation idéal pour la musique numérique.
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