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Mon info. L'archipel d'Écréhou au cœur d'une querelle franco-britannique

Ce sont une fois de plus les îles anglo-normandes qui sont en cause. La Grande-Bretagne reproche aux Français de détruire l'éco-système de l'archipel d'Écréhou.

Article rédigé par franceinfo, Xavier Monferran
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Maîtresse-Île vue, dans l'archipel des Écréhous, depuis Marmotière à marée basse. (AUGUSTINCONSTANCE CC BY-SA 4.0 VIA WIKIMEDIA COMMONS)

Voilà une histoire qui ne risque pas de réchauffer les relations en plein Brexit. Ça se passe en Normandie, au large du Cotentin, tout près de Jersey, dans les îles anglo-normandes. Plus particulièrement l'archipel d'Écréhou. Un petit paradis pour la faune et la flore. Un site exceptionnel où règnent en maîtres les phoques, les oiseaux, et où l'on voit même des dauphins. Il n'y a là qu'une vingtaine de cabanes de pêcheurs, sans eau ni électricité. La vie sauvage quoi. Et forcement, ça attire les touristes.

C'est là tout le problème, comme l'expliquent nos confrères de France 3 Normandie. Cela fait plusieurs semaines maintenant que certains journaux britanniques dénoncent la sur-fréquentation de l'île, mais aussi la mauvaise tenue des visiteurs et plaisanciers normands. Les coupables sont tout trouvés, ce sont ces maudits "frenchies" qui arrivent de Barneville-Carteret, du Cotentin.

On crie à la diffamation

L'écosystème de l'archipel est en danger, c'est un fait. Et les plaisanciers ont leur part de responsabilité. Mais la mairie de Barneville-Carteret est vent debout et estime être la victime expiatoire des journaux pro-Brexit. Coté français, on crie donc à la diffamation.

Conséquence : une charte de bonne conduite a été éditée par le Yacht club de la commune normande, pour montrer patte blanche aux Anglais et s'assurer que les plaisanciers aient un comportement exemplaire sur l'île. Car le risque est politique aussi : l'archipel anglo-normand ne fait pas partie de l'espace Schengen et donc en théorie les plaisanciers devraient passer par une douane. Jusque là une simple autorisation suffit mais si les esprits ne se calment pas, le ton pourrait monter. 

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