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Mômes trotteurs. Les kids apprennent à souffler des boules de Noël au Centre d'Art Verrier de Meisenthal

Ce site international d'art verrier est situé à l’emplacement et dans les bâtiments de l'ancienne verrerie de Meisenthal (1704-1969). Il abrite un musée d’art verrier, qui retrace l’histoire du verre en Moselle et dans l’Est (avec notamment Émile Gallé, chef de file de l’école de Nancy) et un centre de production en pleine expansion.

Article rédigé par franceinfo, Ingrid Pohu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sous les yeux de Blanche, Côme et Paul, Mayeul souffle une boule de Noël, au CIAV de Meisenthal, en Moselle. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Chaque année, les souffleurs de verre de Meisenthal produisent quelque 55 000 boules de Noël. Pour ce faire, ils reprennent les modèles traditionnels réalisés par l'ancienne verrerie. Ils confient aussi à un designer (Andreas Brandolini, Italo Zuffi, Jasper Morrison...) la création d’une boule contemporaine. Cette année, cette boule soufflée (la 20e !) s'appelle LAB, "combinaison fraternelle entre un erlenmeyer, une fiole-ballon et des tubes à essais". On la doit aux designers Clara Bellet et Clémence Paillieux. 

LAB, la boule soufflée de Noël 2019, made in Meisenthal. (France Bleu)

Sur le site, les souffleurs de verre proposent des démonstrations

Nos quatre mômes trotteurs, Blanche, Côme, Mayeul et Paul ont, chacun leur tour, soufflé leur boule de Noël. Avec le souffleur de verre, Alexandre Fillion. Alors, prêts à souffler dans la canne ?

"Il faut prendre beaucoup d'air et bien serrer les lèvres, il faut y aller très fort parce qu'au début vous aurez l'impression de souffler dans une canne bouchée. Ensuite, une fois que la bulle arrive, ça va tout seul, c'est comme souffler dans un ballon, un chewing-gum ou même du miel. C'est très facile", leur explique Alexandre.

"Et ça devrait donner quoi à la fin ?" l'interroge Mayeul. "Soit ça donne quelque chose de rond, soit de très long... ça dépend comment tu souffles."

"Qu'est-ce que je fais ? rigole Paul, ça ressemble à quoi ? Une pieuvre !" "Ah la forme qu'elle a !" s'amuse Blanche face à sa création. "C'est un peu dur au début, note la môme trotteuse, parce qu'au début on a l'impression qu'on souffle pour rien."

"Moi j'ai soufflé comme dans un saxo !" lance Côme, qui demande à Alexandre comment on devient souffleur verrier. "Tu vas au lycée, lui répond-t-il. Et tu fais un CAP souffleur de verre. C'est parce qu'à l'origine, je voulais être vulcanologue. Et je voulais rester en contact avec la fusion et le feu. Parce que je suis fou du feu."

Meinsenthal compte neuf verriers."En moyenne, nous soufflons entre 400 et 450 boules de Noël par jour." "C'est du travail sportif !", lui fait remarquer Blanche.

CIAV de Meisenthal. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

Les boules de Noël existent depuis les années 1850

*"Elles sont nées dans le village de Goetzenbruck, précisent Paul et Côme. Avant on décorait les sapins avec des fruits, surtout avec des pommes. Mais un jour, à cause de la sécheresse, il n'y a plus eu de pommes. Donc, un jour, un souffleur de verre a décidé de faire des boules en verre, et depuis, on en met à la place des fruits, des boules sur les arbres de Noël."

CIAV de Meisenthal. (Office de tourisme de Lorraine)

"J'aime toutes les boules de Noël de Meisenthal ! confie Côme. Surtout la boule Silex, car elle brille beaucoup." "La boule Arty, c'est la boule en forme d'artichaud", précise Mayeul.

Mayeul, Blanche, Côme et Paul, nos quatre Mômes Trotteurs de Metz venus découvrir le site verrier de Meisenthal, en Lorraine. (INGRID POHU / RADIO FRANCE)

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