Les gestes altruistes sont partout selon Matthieu Ricard
L'altruisme est défini comme la disposition à s'intéresser et à se dévouer à autrui. Définition à laquelle Christilla Pelle-Douel, de Psychologies magazine ajoute une nuance, celle de la gratuité, de l'oubli de soi. L'altruisme, c'est l'antonyme d'égoïsme. Voilà en effet une notion à des années-lumière de nos comportements et de nos valeurs individualistes. Tout pour moi, rien pour les autres.
L'altruisme serait un pragmatisme
Une nécessité humaine pour survivre. De nombreuses études de psychologie tendent à démontrer que l'homme n'est pas spontanément un loup pour l'homme, selon les théories de Hobbes, et que dans la plupart des espèces vivantes, l'entraide, le soutien, sont des comportements qui permettent non seulement la survie mais encore le développement et pour les humains, le progrès. Dans son dernier livre, Marylène Patou-Mathis, chercheur au CNRS confirme que l'altruisme aurait une base neurophysiologique particulièrement développée chez l'homme et que les comportements altruistes existaient chez nos ancêtres.
La bonté et le dévouement ne règnent pas sur terre
Les guerres ravagent les populations, les actes de violence et de barbarie sont légions, mais, dit Matthieu Ricard, les gestes altruistes, la bonté existent partout, mais leur impact n'étant pas et pour cause traumatisant ou scandaleux, nous les remarquons moins ou pas.
Pourtant, nombreux sont les gestes désintéressés, depuis les anonymes qui font partie d'associations en passant par les gestes banals du quotidien, tenir la porte, aider à porter un enfant ou donner son sang. Les bouddhistes soulignent que non seulement l'altruisme est bon pour tous mais encore il est bon pour soi : nous y trouvons la paix intérieure.
A lire :
Préhistoire de la violence et de la guerre, de Marylène Patou-Mathis, Odile Jacob
Frans de Waal : L'âge de l'empathie, aux éditinos Les Liens qui libèrent
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