L'étiquetage des OGM
La réglementation européenne distingue les végétaux OGM qui
sont autorisés à la culture et ceux qui sont autorisés à la commercialisation.
En France, la culture de végétaux transgéniques
est interdite, du fait du moratoire pris par le gouvernement Fillon
et reconduit par le gouvernement Ayrault.
Il en va différemment pour les végétaux OGM autorisés à la
vente. Ceux-là, on peut les retrouver en tant qu'ingrédients dans différents
produits alimentaires.
Actuellement, seuls le maïs, le colza, le soja, la pomme de
terre, le coton et le sucre de betterave peuvent être génétiquement modifiés. Ces matières premières, qui peuvent donc être des OGM,
servent à fabriquer des ingrédients qui entrent dans la composition de nombreux
aliments. Parmi ces ingrédients, il y a l'amidon tiré de la pomme de terre ou
du maïs, le sirop de glucose tiré de la betterave, la sauce de soja, la
lécithine de soja, des protéines ou encore des graisses végétales.
L'étiquetage des produits est obligatoire
Les
consommateurs étant farouchement hostiles aux OGM, les industriels de
l'agro-alimentaire évitent d'avoir recours à des ingrédients transgéniques.
Si jamais ils y ont recours, ils doivent l'indiquer
clairement sur l'étiquette du produit. La mention "génétiquement
modifié" doit figurer après le nom de l'ingrédient en question dans la
liste des ingrédients du produit.
Si rien n'est indiqué sur l'étiquette, est-ce à dire qu'il
n'y a pas présence d'ingrédients transgéniques. Du moins en théorie, car l'industriel n'est pas tenu
d'indiquer la présence d'OGM si l'ingrédient transgénique est présent en
quantité inférieure à 0,9 % de l'ingrédient en question. Et encore faut-il que
cet industriel prouve que cette présence d'ingrédient transgénique à moins de
0,9 % est fortuite et inévitable.
Jean-Paul Geai, rédacteur en chef du magazine "Que Choisir".
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