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L'apprentissage de la musique et d'un instrument

Le 21 juin, c'est la fête de la musique. L'occasion d'en écouter mais peut être aussi d'en faire ou de réveiller l'envie d'apprendre à jouer du piano, de la guitare ou de l'accordéon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Apprendre la musique à 6, à 8 ou à 10 ans, cela nous semble
être la norme. Mais une fois adulte, on a tendance à se dire que c'est trop
tard, que ce sera trop difficile. Est-ce que c'est vrai ou c'est juste une idée
reçue, qui cacherait peut-être même un manque de courage ?

Il est certain qu'un enfant apprend plus facilement. Son cerveau est comme une éponge qui absorbe
les informations et qui les stocke, explique, Anne-Laure Gannac, rédactrice en chef adjointe à Psychologies Magazine . Le cerveau adulte puise surtout
dans le stock existant, il utilise les savoirs acquis dans l'enfance et les
restitue. Et puis, avec l'âge, les membranes des neurones s'oxydent.

On a tendance à
s'imaginer le cerveau, la mémoire plus précisément, comme une sorte de
meuble avec plein de tiroirs qu'on pourrait remplir jusqu'à un certain point et
surtout qu'on ouvrirait les uns après les autres, suivant la situation. Mais ce
n'est pas ça, c'est même tout l'inverse : c'est un réseau, une circulation
permanente qui, plus elle est stimulée, mieux elle fonctionne. Autrement dit,
plus vous apprenez, mémorisez et plus vous pouvez mémoriser et apprendre !

Pourtant peu d'adultes osent se mettent à la musique. On a peur de ne pas y arriver, de ne
pas être doué, d'être définitivement moins bon que tel ami ou voisin qui joue
comme un dieu, bref : on a peur parce qu'on a tendance à ne voir que les
risques encourus et pas les bénéfices qu'on pourrait en tirer.

Les spécialistes de l'apprentissage expliquent qu'il y a trois niveaux dans l'apprentissage. Le cognitif, ce que je comprends
; le soubassement émotionnel, ce que je ressens ; et la dimension dite
métacognitive, c'est-à-dire la façon dont je me représente ce que j'apprends.
Autant de niveaux où ça peut bloquer... C'est vrai, que les adultes ont du
mal à se lancer parce qu'ils intellectualisent la démarche en se disant que "le violon c'est trop compliqué", "la guitare ça demande trop
de souplesse dans les doigts", "le piano ça prend trop de temps".

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