Cet article date de plus d'onze ans.

Energie solaire en France : photovoltaïque ou thermique ?

La Commission européenne a décidé de taxer très fortement les panneaux photovoltaïques importés dans l'Union. Cette mesure vise à protéger les industriels européens. Où en est-on en France ? Le solaire est-il toujours plébiscité par les particuliers ? Comment ça marche ? Et surtout comment choisir ? On fait le point aujourd'hui avec Maïlys Honoré, journaliste dans le Groupe de Particulier à Particulier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (©)

Le système incitatif qui a été mis en place afin de développer
l'électricité photovoltaïque en France a été très efficace. Jusqu'à 2010, le
marché a connu une croissance extraordinaire. Il faut dire qu'entre les aides à
l'installation et la politique de rachat de l'électricité produite, il était
particulièrement intéressant de choisir ce type de solution. Depuis, les choses
se sont un peu gâtées. En décembre 2010, la ministre de l'écologie de l'époque,
Nathalie Kosciusko-Morizet, a estimé que les objectifs de puissance installée avaient
été atteints, mais pas ceux de créations d'emplois ou de structuration d'une véritable
filière industrielle. La faute à La Chine. Quoi qu'il en soit, cela s'est
traduit pour le particulier par une diminution des aides  et une baisse progressive des tarifs de
rachat.

Le prix de "l'aventure photovoltaïque"

Il vous faudra compter en moyenne entre 10 000 et 14 000 € pour
une installation de 3 kWc (kilowatts crêtes). Ce sont bien sûr les panneaux eux-mêmes
qui coûtent le plus cher. Mais si vous optez pour des capteurs dont les
composants ont été fabriqués au sein de l'espace économique européen, vous
aurez le droit à une bonification de 5 à 10 % sur les tarifs de rachat (décret
du 7 janvier 2013). Il faut compter en moyenne de 20 à 30 m² de panneaux
photovoltaïques sur le toit. L'énergie solaire (énergie continue) est envoyée
via des câbles à un onduleur placé dans la maison qui la transforme en énergie
alternative, compatible avec le réseau. L'installation comprend encore un
compteur et un tableau électrique distinct de celui de votre maison.

Le principe du solaire thermique

En pratique, des capteurs thermiques, posés sur le toit de
la maison, sont reliés à un chauffe-eau solaire. Pour une famille de quatre
personnes, il faut 4 à 5 m² de panneaux et un ballon de 300 à 400 litres. Un
chauffe-eau solaire individuel couvre jusqu'à 80% des besoins en eau chaude de
la famille. Le reste est apporté par une solution d'appoint. Aujourd'hui, les
systèmes sont fiables et performants.

Précautions particulières

L'orientation et l'inclinaison du toit doivent être
attentivement étudiées. Les panneaux sont tournés vers le sud pour capter un
maximum d'ensoleillement. Pour le solaire photovoltaïque, une inclinaison à 30°
est idéale. Pour le solaire thermique, une pente de 45° est optimale, car c'est
en hiver que l'on a le plus besoin des panneaux. Attention ensuite à l'ombrage,
car il faut éviter tous les obstacles aux rayons comme les arbres ou un autre bâtiment,
car cela peut causer des graves dommages aux capteurs, notamment photovoltaïques.
Autre point important : la qualité du matériel et la fiabilité de
l'installateur, car l'intégration des capteurs touche à l'étanchéité du toit ! Et
enfin, sachez que l'installation de panneaux solaires peut être refusée par la
mairie, notamment dans les secteurs soumis aux Architectes Bâtiments de France.
Pensez à vous renseigner avant de vous lancer.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.