Catherine Durand, journaliste pour le magazine Marie Claire parle d'un reportage sur un programme lancé par l'association "Puppies behind bars" (Des chiots derrière les barreaux).Ce programme a débuté en 1997 pour les aveugles, et depuis 3ans, il s'adresse aux anciens combattants traumatisés par les missions effectuées en Irak ou en Afghanistan. Quarante-deux chiens ont déjà été confiés grâceà des particuliers ou des stars comme Glenn Close ou Oprah Winfrey quifinancent les deux années de dressage, soit un budget de 30.000$ par chien.L'originalité de ce programme : les chiens sontdressés dans six prisons pour femmes de l'Etat de New York. Des prisonnières *" modèles " condamnées à de lourdes peines. Sept cent cinquante femmes enfermées y participent comme Judy, 62 ans et troiscondamnations de 25 ans à perpétuité; ou encore Val, détenue depuis 33 ans.Dresser des chiens en prison permet à ces femmes de " respirer " , et de supporter l'enfermement. On leur confie un chiot. Chacune loge dans une celluleindividuelle, dans un bâtiment séparé. Trois promenades collectives sont prévuespar jour. Elles leur apprennent unecentaine d'instructions comme : attraper un médicament, appuyer sur unealarme en cas de chute du maître. Au bout de deux ans, elles les confient auxmilitaires traumatisés.On parle de plus en plus du syndrome de stresspost-traumatique. Selon des études, un soldat américain sur trois souffriraitde ce mal et la présence de ces chiens faciliterait leur guérison. Les hommes comme les femmes soldats, à leur retour, cauchemardent,souffrent de crise de panique, cela peut aller jusqu'à l'agoraphobie. Et onconstate les bénéfices de la présence d'un chien pour se " réparer " .Une initiative à laquelle le gouvernement américainréfléchit de plus en plus.