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Chauffage et isolation

La saison de la mise en chauffe va arriver bien vite. Il est peut-être encore temps de réfléchir aux travaux à réaliser sur votre installation ou encore de renforcer l'isolation de votre logement, sans oublier de vérifier que la maintenance de votre chaudière a bien été faite, c'est obligatoire, ou encore que vos cheminées ont été ramonées. Quelques conseils en matière d'isolation, avec Jean-Michel Guérin de Particulier à Particulier.
Article rédigé par franceinfo
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Avant de faire des travaux sur le système de chauffage, il faut peut-être commencer par limiter sa consommation – passer de 19° C à 20 ° C coûte environ 7% de plus- et revoir son isolation, de la toiture aux fenêtres, en passant par les murs extérieurs. Il est nécessaire d'établir un diagnostic thermique de votre logement. Une étude précise, faite par un bureau d’études moyennant + ou – 500 euros selon la taille du logement, permettra de diagnostiquer les points faibles de l'isolation : fenêtres, toiture, murs, et vous indiquera alors précisément les urgences à traiter.

Certains matériaux peuvent être très chers, et ne pas isoler grand-chose ! Une nomenclature standardisée permet de s’y retrouver et de pouvoir comparer différents matériaux en fonction de leurs performances.
Chaque matériau possède un coefficient de conductivité, et plus ce coefficient est faible, plus le matériau est considéré comme isolant. Mais le pouvoir isolant d’un matériau est aussi fonction de son épaisseur.
Pour comparer les matériaux entre eux, on divise leur épaisseur par le coefficient de conductivité thermique. Ce calcul donne la Résistance thermique du matériau et cette résistance est désignée sur l’étiquette par un grand R. Plus le R est grand, plus le matériau est isolant. Pour choisir entre plusieurs matériaux, il suffit donc de comparer la valeur de ce grand R et de faire l'équivalence.

La première opération, et la plus rentable, c’est l’isolation de la toiture. C'est généralement la surface qui crée le plus de déperditions, environ 30 à 40 %.

Pour les murs, il y a deux solutions : l’isolation par l’intérieur, la plus répandue sur les bâtiments existants et l’isolation par l’extérieur, à laquelle on ne pense pas souvent. L’isolation par l’extérieur consiste à mettre, sur les murs extérieurs, une couche d’isolant, et à les recouvrir par un parement. On voit ça sur des immeubles récents, par exemple, lorsqu’un élément de pierre agrafée s’est détaché et que l’on voit la laine de verre dessous. Cette solution est très adaptée pour des maisons des années 60, par exemple, dont les murs extérieurs sont dégradés.
_ L’isolation intérieure consiste à doubler les murs intérieurs d’une couche d’isolant recouverte d’une cloison rigide. Cette solution est plus simple à mettre en œuvre mais elle présente deux inconvénients. D’une part elle réduit la surface habitable, pour une maison de 80 m² au sol, vous perdrez environ 5 m² de surface habitable. D’autre part, elle laisse passer des "ponts thermiques". Un pont thermique, par exemple, c’est lorsque la dalle de votre rez-de-chaussée est enchâssée dans les murs de périphérie. Comme votre isolation intérieure est interrompue entre le rez-de-chaussée et le sous-sol, il y a un pont thermique au niveau de cette dalle. Au contraire, l’isolation extérieure neutralise ce pont thermique.

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